Koudbi Koala : « Nous faisons la promotion des artistes, pas des gens qui vendent des chinoiseries »
Les lampions de la 21e édition des « Nuits atypiques de Koudougou » se sont éteints ce dimanche 4 décembre 2016. Koudbi Koala, le promoteur, en tire un bilan assez positif même si le festival a été jalonné par des soucis organisationnels.
Les 21e NAK n’ont pas été sans accroc. De nombreuses autres activités, notamment les rencontres professionnelles, la conférence sur le thème de l’édition, l’espace enfants n’ont pas eu lieu.
« Il y a eu des problèmes», a reconnu Koudbi Koala, le promoteur. « Au niveau de l’espace enfants parce que n’ayant pas eu le financement. Au niveau des rencontres professionnelles, il s’est trouvé que les étudiants ne pouvaient pas venir compte tenu des cours et des journées continues. L’année prochaine, nous nous alignerons sur leur programme», explique-t-il.
Au niveau de la foire, des plaintes d’exposants ont fusé, par manque de stand. Le promoteur explique qu’il y avait 200 stands et tous ont été pris en trois jours. D’où son cri de cœur à l’endroit du ministère de la culture pour la construction d’un village atypique de près de 500 stands.
De l’avis de la population de Koudougou, les NAK auraient perdu leur lustre d’antan. C’est loin d’être l’avis de Koudbi Koala.
L’art avant tout
« C’est tout à fait normal pour ceux, qui ne font pas le boulot comme nous, de dire ce qu’ils veulent. Mais pour moi qui suis dedans depuis 20 ans, je vois qu’on progresse beaucoup dans le sens du professionnalisme », dit-il.
« Pourquoi les NAK ne tombent pas ? », s’est-il interrogé avant de répondre que, «c’est parce qu’il y a beaucoup de choses nouvelles qui se passent. Si on ne faisait que la même chose tout le temps, je pense que les gens se lasseraient».
L’affluence des premiers jours n’a pas non plus satisfait des tenanciers de maquis et restaurants. Pour Koala, le festival met l’accent sur le côté artistique. L’’exposition n’est qu’un supplément. « Ce que nous aurions aimé c’est que le théâtre populaire soit plein tous les soirs. Nous faisons la promotion des artistes, pas la promotion des gens qui vendent des chinoiseries ! Il faut que les gens le sachent. Il y en a qui ne savent même pas que le vrai festival se passe au niveau du théâtre populaire », déplore-t-il.
Zoom sur la danse traditionnelle
Burkina24
Cette édition a mis en évidence les troupes traditionnelles de la région du Centre-Ouest. Une vingtaine d’entre elles ont pris part au festival. Le manque d’encadrement s’est fait cependant ressentir sur scène.
« On voulait réveiller des cultures qui sont en train de mourir. Malheureusement, la plupart des troupes ne savent pas qu’une scène comme le théâtre populaire a des exigences. Il va falloir que nous repartions vers eux pour les aider à améliorer leur chorégraphie et la gestion du timing», laisse entendre Koudbi Koala.
Qu’à cela ne tienne, il tire de cette 21e un bilan positif. « La 21e édition est assez appréciable étant donné que tous ceux qui sont venus semblent être satisfaits», analyse-t-il.
Cette fête musicale a réuni 29 groupes musicaux et 300 artistes venus de plusieurs pays, dont la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Mali, la Guinée Conakry, la Suisse.
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Pour continuer la réflexion sur la problématique des jeunes et de la culture, le thème de la prochaine édition qui se tiendra du 29 novembre au 3 décembre 2017 parlera de « Jeunesse et défense du patrimoine culturel ».
Revelyn SOME
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