Ouagadougou : Quand le stationnement devient source d’ennuis

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Le stationnement est devenu un casse-tête pour les automobilistes et même les motocyclistes à Ouagadougou. Certains usagers du Guichet unique du foncier sur l’Avenue Naaba Wobgo ou encore Bassawarga ne savent parfois pas où garer pour payer leur taxe de jouissance. Certains ont appris à leur dépend qu’ils ne peuvent pas stationner dans les environs où et comme ils veulent, même pas sous le prétexte qu’il n’y a aucun panneau signalant l’interdiction de stationner.

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Le prétexte de l’étroitesse n’aura pas été suffisant pour Eric Nikiema et Issa Tiemtoré venus au guichet unique du foncier le 16 décembre 2016 pour s’acquitter de leur devoir citoyen : payer leurs taxes.  Tous deux payeront en plus de la taxe, la contravention pour « mauvais stationnement » que leur a collée l’agent de la police municipale.

Ils sont tous deux sortis trouver les deux agents en train de mettre le sabot à leur véhicule. « Quand nous arrivons, on ne cherche pas à connaitre le propriétaire du véhicule», indique le policier qui n’a pas souhaité s’exprimer officiellement au micro.

Selon lui, ce sont les riverains harassés  qui les appellent pour qu’ils viennent leur donner un coup de main, « parce que trop c’est trop ». Conséquence, « ils ne peuvent pas circuler ». Effectivement, les véhicules stationnés le long de cette étroite avenue engendre des embouteillages tant il est difficile pour les usagers de se frayer un passage.

Les policiers n’ont pas tort, mais …

Surtout devant l’immeuble abritant le guichet unique du foncier. «C’est un virage. Est-ce que c’est joli ? », questionne l’agent de la police qui indexe une voiture stationnée juste au tournant d’une intersection. Pour Ben Rabo, qui apprécie l’intervention de la police municipale sur le terrain pour rappeler à l’ordre certains conducteurs, « l’incivisme, c’est ça ». Il dit ne pas comprendre que « des intellectuels qui arrivent, qui se garent comme s’ils n’ont même pas passé le permis » et créent par la même occasion des embouteillages. « Moi je les encourage. C’est un bon boulot qu’ils font. Ils n’ont qu’à continuer », dit-il, parlant des agents de la police.

Eric Nikiéma a retrouvé la roue avant de sa voiture prise au piège par le sabot placé par les deux agents de la police municipale. Et « comme c’est le règlement » et qu’ « on m’a dit que ’’mal garé’’ », il dit comprendre l’attitude des policiers municipaux, car, admet-il, « cela peut provoquer des accidents ».

Issa Tiemtoré, un autre citoyen venu s’acquitter de son devoir citoyen au Guichet unique du foncier, a lui aussi été pris.  Il explique : « Je suis rentré au guichet unique pour prendre un papier, mais le guichet, ce n’est pas facile. Je voulais payer la taxe, mais je n’ai pas pu. Je suis sorti trouver (le policier, ndlr) fermer le véhicule. Il dit « mal garé ». Je ne disconviens pas. Je vais aller payer la contravention.  Mais l’espace-là, c’est petit. On a garé sur la route (sic) ».

Pas de panneau

Tel un chat échaudé, qui craint à présent l’eau froide, il n’est pas prêt de se faire prendre au prochain stationnement dans les environs du Guichet unique.

Lassané Kabré est lui plutôt remonté. Et pour cause, dit-il, il avait déjà interpellé la police municipale sur l’absence d’un panneau indiquant « stationnement interdit » pour justifier le fait que les automobilistes garent aux abords de cette étroite avenue.  

Une chose est certaine, dit-il, les usagers ne peuvent pas garer devant les portes des gens ou quitter leurs maisons à pied pour venir au guichet. Et comme les policiers municipaux rappellent à l’ordre, en l’absence de panneaux  de « stationnement interdit », Lassané Kabré engage une discussion pour dit-il comprendre leurs motivations, afin qu’en retour, ils comprennent eux aussi les usagers.  « On ne vient pas garer ici pour rentrer dans un maquis pour boire. C’est dans le cadre du service que nous venons tous ici », se défend-il.

Oui Koueta

Burkina24

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Oui Koueta

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