Côte d’Ivoire: De nouveaux tirs à Bouaké
Au moment où le ministre de la Défense Alain Richard Donwahi était attendu dans la ville, les militaires qui s’étaient soulevés à Bouaké, deuxième ville de Côte d’Ivoire (centre) la semaine dernière, ont remis le couvert en tirant en l’air dans la nuit de ce mercredi 11 au jeudi 12 janvier 2017 et dans la matinée. Leur dernière intention serait de « maintenir la pression » sur les autorités afin d’accélérer la tenue des promesses qui leur ont été faites.
« Nous attendons notre argent demain. Ce qui compte c’est l’argent », a déclaré l’un des mutins à l’AFP, soulignant qu’ils « mettaient la pression » pour « rappeler en haut lieu ce qui a été convenu ».
A la suite de l’intervention du Ministre en charge de la Défense, Alain Richard Donwahi, un accord avait été trouvé le samedi 7 janvier 2017 à Bouaké. Cet accord prend en compte le paiement de primes, l’augmentation de solde, une promotion plus rapide en grades et l’acquisition de logements pour les militaires dont beaucoup sont d’anciens rebelles.
Selon certains témoins, des tirs nourris ont été entendus, la nuit dernière et durant la matinée de ce jeudi 12 janvier dans un camp militaire en face de l’université Alassane Ouattara.
« Nous avons passé une nuit blanche du fait des tirs assourdissants venant du camp militaire d’à côté. C’est vraiment stressant tout ça », a estimé Kangah Marceline, une riveraine à Bouaké.
La plupart des commerces sont restés fermés ce jeudi 12 janvier.
Trois commissariats ont fermé pendant cette journée, seule la préfecture de police est restée ouverte.
La psychose des événements du weekend dernier s’est encore une fois emparée des habitants de cette ville où l’on se souvient que des militaires en colère avaient empêché le ministre et sa délégation de quitter la résidence du sous-préfet pendant plus de deux heures.
Tout comme en novembre 2014, cette vague de protestation de soldats est partie de Bouaké pour s’emparer par la suite des autres villes de l’intérieur et toucher finalement Abidjan, la capitale économique ivoirienne.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Correspondant de Burkina24 en Côte d’Ivoire
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !