Echangeur du Nord : « Nous allons disparaître »

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La construction de l’échangeur du Nord continue de faire des mécontents au sein des populations touchées par les travaux d’aménagement. De celles-ci, il y a les maraîchers qui bordent le barrage de Baskuy, les petits commerçants et les lycéens. Ils se sont encore fait entendre ce samedi 28 janvier 2017.

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Cette fois-ci, le terrain Mirramar, du nom de cette réserve qui côtoie les rails dans le quartier Tampouy, a servi de cadre pour les populations qui se sentent lésées dans le cadre de la construction de l’échangeur du Nord pour un meeting.

Le meeting qui a mobilisé une centaine de personnes a été animé par la Coordination des comités de défense et d’approfondissement des acquis de l’insurrection populaire (CDAIP). Le mercredi 28 décembre 2016, la CDAIP avait déjà, lors d’une conférence de presse, manifesté son mécontentement suite aux dédommagements, « 300 F CFA le m2 », proposé par la société en charge de la construction de l’échangeur du Nord.

Et même, indique Adonikam Kombari, secrétaire général de la Fédération des maraîchers de Sig-Nonghin, il n’y a aucune mesure d’accompagnement et il n’y a pas un site de relogement. Leur départ des berges du barrage, « c’est pour toujours ». « Avec la construction de l’échangeur, regrette le secrétaire général, nous les maraîchers, nous disparaissons. Nous allons disparaître. Parce que les 300 F CFA le m2 ne nous suffisent pas survivre, à plus forte raison, entreprendre ».

Pour matérialiser sa déception face au dédommagement, Adonikam Kombari prend cet exemple : quelqu’un qui produit sur une superficie de 77m2, en moyenne, cette personne peut gagner 30 000 F CFA par mois. Si on multiplie les 300 F CFA par les 77m2, cela fait 23 100 F CFA. Et « c’est pour toujours », relance-t-il.

Depuis le début de leur manifestation, Ernest Y. Zemba, coordonnateur de la CDAIP affirme n’avoir pas eu une oreille attentive de la part des autorités. Mais rassure-t-il, le Mouvement burkinabè des droits de l’Homme et des peuples (MBDHP) leur a tendu les bras.

Au-delà des maraîchers, des commerçants de Toécin Yaar, des élèves et des riverains ont participé à ce meeting pour revendiquer entre autres le bitumage de la rue 22.21, l’aménagement d’un terrain de sport pour les élèves et les organisations sportives de la zone et la mise en place d’un comité de concertation et de gestion des crises impliquant les représentants des différents acteurs affectés.

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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