Vive les Etalons !

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Dans cette tribune, Emile Lalsaga adresse ses félicitations aux Etalons pour leur parcours.

Ce soir-là (ndlr 1er février 2017), ils n’ont pas gagné mais ils n’ont pas aussi perdu. Ce sont eux les héros, nos braves Etalons partis de la savane ancestrale pour entamer leur belle chevauchée dans la forêt équatoriale. Ce soir-là, ils n’ont rien perdu de leur hargne, ils ont fait preuve de combativité ; ils ont donné leur cœur au foot et le foot à la vie : ils ont simplement bien joué.

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Beaucoup ne vendaient pas chère leur peau d’outsider mais ils se sont vite  ravisés car ces Etalons herbivores avaient tenu en respect des carnivores et chasseurs de tout gabarit.

Mais ce soir-là, ils étaient face à une équipe qui ne voulait pas jouer au foot. Les Pharaons sont restés au pied de leurs pyramides comme s’ils imploraient Khephren, Khéos, Mikherinos et Ramsès… d’opérer un miracle pour eux. Il a fallu que le missile sol foot burkinabè, le colosse Aristide Bancé perfore les filets du vétéran El Hadary pour voir les Pharaons se réveiller. Mais, comme à leur habitude, ils replièrent et s’adossèrent à leurs pyramides. Punaise ! Difficile de jouer dans ce format « antijeu. »

Par contre, le fair-play, les envolées techniques et l’envie de jouer et surtout de bien jouer ont été chez les Etalons des moments de communion et de combativité. Ils avançaient toujours  et dominaient la rencontre.

Malheureusement, nos héros ont manqué de chance. Jamais, je n’ai vu des Etalons aussi exemplaires que ce soir. Aux yeux du monde, ils ont montré qu’il y a un travail qui a été fait, il y a eu de la méthode même si elle n’est pas exempte de critiques. Puis vint la fatidique étape des tirs au but : moment d’angoisse pour tout joueur, tout entraineur et tout supporteur.

1, 2, 3, 4, 5, il faut bien départager les équipes et là ce n’est pas le meilleur qui réussit toujours. Je ferme les yeux, je revois la séquence totale du film. Le portier Hervé Koffi tire en quatrième position et butte sur  El Hadary.

 L’Egypte  a une légère avance. Bertrand qui avance a une mission : rétablir le score et relancer ainsi la séance des tirs au but.  Je n’ose pas imaginer la pression qui prend possession de son jeune être. Il se positionne et tire, la balle ne traverse pas la ligne du gardien. Les Pharaons exultent. Koffi est inconsolable… Bertrand tête baissée et torse nu est en larmes. Mon Dieu ! Le foot est vraiment cruel ! Les deux plus jeunes de l’équipe burkinabè n’ont pas marqué mais ils n’ont pas du tout failli…

Je prends mon calme, j’étouffe ma douleur passagère puis j’affiche ma fierté burkinabè, ma fierté d’être étalon un jour, d’être étalon pour toujours. Du coup, je revois les parades de Koffi, gardien talentueux toujours prêt à prendre des risques pour sauver son équipe. Pour nous Burkinabè, il a été sans conteste la révélation de cette CAN.

A 20 ans il a montré déjà beaucoup de qualité dans sa façon de garder sa cage. Ensuite, je revois le jeune Bertrand très technique dans ses dribbles, ses crochets et à l’aise avec le ballon sur le terrain. Tel un vieux bordeaux, je reste convaincu qu’au fil du temps vous vous bonifierez sans doute suivant le cycle des saisons footballistiques.  Vous êtes en l’avenir et l’avenir est en vous, alors, vous êtes tout simplement l’avenir du football burkinabè. Et jamais, que le rêve ne s’estompe !

Oui chers Etalons au plus profond de moi, je garde plutôt et surtout vos images héroïques. Une équipe qui n’abandonne jamais, solidaire, combattive et technique. Capi Charles et coéquipiers, 10/10. Vous avez fait le bara (travail), vous avez représenté dignement la mère partie.

 Ce soir vous n’avez pas marqué pour gagner parce que l’autre équipe ne voulait pas jouer au foot mais vous avez gagné dans le jeu et par votre sens de l’honneur et par votre maitrise du jeu. Triomphe sans gloire pour les Pharaons ? Défaite Glorieuse pour les Etalons ! La règle du jeu n’étant pas une certitude mathématique et que des variables aléatoires existent en foot, on peut donc gagner sans jouer du foot. Bref !!!!

En tous les cas, je reste admiratif devant tout ce que vous nous avez offert comme jeu tout au long de cette CAN. Vendredi dès l’aube, à l’heure où henniront  les chevaux de Panguin (Cour Royale) pour annoncer la cérémonie du « faux-départ » de l’Empereur des Mossé, concentrez-vous davantage pour le match de classement du samedi 04 février 2017. Jouez et revenez sains et saufs. Tout le peuple burkinabè vous accueillera à la hauteur de votre combativité sur le terrain.

Quant au septuple champion, je dis bonne continuation. Mon souhait : que les Pharaons rencontrent les Black Stars pour la finale et que la coupe soit ghanéenne. Si cela advient au soir du 05 février 2017, je ferai donc des larmes et pleurs ayewéens (dérivé de Ayew) lors de la finale de l’édition précédente qui a mis en prise la Côte-d’Ivoire et le Ghana, un ornement dans les oubliettes de ma mémoire. J’irai donc par Pô, puis une escale à Navrongo pour siffloter une star (bière ghanéenne) et filer tout droit sur Accra pour jubiler avec André Ayew , ses coéquipiers et avec tout le peuple frère du Ghana.

En attendant, VIVE LES ETALONS DU BURKINA FASO.

Fait à Ouagadougou dans la nuit du 1er au 02 février 2017-02-02

Signé Sa Romance Emile LALSAGA

Poète de l’Amour et de Douleur

Supporteur des Etalons

[email protected]

 

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