Réglementation des réseaux sociaux : Parlons-en !
Le gouvernement sud-africain envisage de mettre en place une réglementation concernant les réseaux sociaux afin d’endiguer la prolifération de fausses informations en ligne. Un projet de loi sur le cybercrime et la cybersécurité est en cours de préparation et devrait être bientôt soumis au Parlement sud-africain. Il s’agit là d’un sujet qui fait l’actualité dans plusieurs autres pays d’Afrique et même du monde.
Avec l’avènement des réseaux sociaux, l’internaute est devenu maître de son contenu. Il partage de manière rapide et à grande échelle des contenus tels que des actualités et des évènements, des informations ou des connaissances, des contenus ludiques mais aussi des contenus de e-services.
L’Afrique du Sud qui figure parmi les pays qui comptent les médias les plus libres sur le continent s’adapte encore plus aux TIC. Avec l’évolution technologique, des citoyens arrivent toutefois à confondre le journaliste web, le journaliste sur le web et le web-activiste. Le gouvernement sud-africain estime que réglementer les réseaux sociaux s’impose pour améliorer davantage la liberté d’expression.
« Les fausses informations dans les médias sociaux représentent un défi auquel l’Afrique du Sud est confrontée », a justifié le ministre de la Sécurité d’État, David Mahlobo, selon un article « Jeune Afrique ».
Ce dernier a fait savoir que même les meilleures démocraties qui sont respectées ont réglementé ce secteur. Estimant par ailleurs que son annonce allait susciter une vague de critiques et de craintes parmi les militants des droits de l’Homme du pays, le ministre a assuré que la société civile participerait au processus.
« Réglementer est la manière de procéder. Nous allons discuter de la manière dont nous allons procéder à cette réglementation », a-t-il ajouté.
Un projet de loi sur le cybercrime et la cybersécurité est en cours de préparation depuis deux ans et doit prochainement être soumis au Parlement sud-africain. Il est destiné à pénaliser les infractions commises en la matière sur Internet.
Pour rappel, le 27 février 2017, deux jeunes burkinabè, Naïm Touré et Ounteni Cyrille Ouoba, ont été reconnus coupables d’injures publiques sur Internet et condamnés par le Tribunal de grande instance de Ouagadougou.
Naïm Touré a cependant été relaxé pour les faits de diffamation parce que le tribunal a estimé que l’infraction n’était pas constituée. Quid des injures publiques sur les réseaux sociaux ?
Le sujet a été débattu longuement au « Pays des Hommes intègres » et comporte toujours des zones d’ombre. Sur la base de l’absence de textes spécifiques réglementant les réseaux sociaux, d’aucuns ont jugé « sévères » les différents verdicts.
Par contre, certains pensent toujours que le droit a été dit et que les textes peuvent être appliqués concernant ce nouveau contexte numérique. Le Burkina devrait également penser à une réglementation du secteur pour que chacun puisse assumer ses responsabilités devant la loi et à tout moment.
Noufou KINDO
Burkina 24
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