Médias en difficulté économique : Ce que Dandjinou en pense
Au Burkina, les organes de presse sont de plus en plus nombreux à mettre la clé sous le paillasson. Pour beaucoup, la faute incomberait aux départements ministériels et autres institutions étatiques qui peinent à régler les factures des couvertures médiatiques. Au détour d’une interview avec le ministre de la communication, Rémi Dandjinou, le mardi 14 mars 2017, Burkina 24 a abordé le sujet avec lui.
« Notre Temps qui parait régulièrement depuis le 20 janvier 2014 n’avait jamais vécu pareille situation : il est étouffé par une dette intérieure de l’administration publique qui se chiffre à quelque dizaines de millions de FCFA (…). Nous passons sous silence ce que nous doit le secteur privé où le recouvrement se fait au compte-gouttes », peut-on lire dans un communiqué dudit journal paru dans Le Quotidien du 14 mars 2017.
Cette situation que vit le journal Notre Temps (qui compte reparaître) est le reflet de bien d’autres qui, malheureusement n’ont pas tenu. Beaucoup ont simplement fermé en se rangeant désormais dans les placards de l’histoire. Le ministre de la communication, Rémi Dandjinou, que Burkina 24 a rencontré le mardi 14 mars 2017 évoque la problématique en la qualifiant de « sujet sensible ».
Vidéo – Médias privés et dettes de l’Etat : Les approches selon Rémi Dandjinou
Burkina 24
Regrettant la fermeture de médias, le ministre de la communication estime que dans une démocratie, lorsqu’une presse écrite, audiovisuelle et numérique « met la clé sous le paillasson, c’est une opinion qui s’éteint, c’est aussi un canal d’expression qui disparaît ». Mais, à l’en croire, en ce qui concerne les médias en difficulté économique, tous n’ont pas « fermé » à cause des « créances ».
« Il est clair que nous sommes dans une situation où les médias sont un peu fragilisés, mais je ne pense pas que tous les médias qui ont fermé ces derniers temps, l’ont fait parce qu’il y avait des problèmes de facturation », explique Rémi Dandjinou.
Le ministre reconnait néanmoins l’existence de ces dettes, même si, relativise-t-il, « certaines sont dans le cas de ce que nous appelons la dette irrégulière ». Rémi Dandjinou explique que les acteurs de la chaîne de dépense publique sont un peu tatillons sur un certain nombre d’éléments : « on vous appelle en tant que journaliste de venir couvrir (une activité). Une fois fait, on vous dit qu’il n’y a pas eu de bon de commande et ça devient difficile à régler », donne-t-il en exemple.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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