« Incohérences » dans l’élaboration du budget communal : La réponse du groupe MPP
La réponse du groupe municipal du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) à celui de l’UPC suite à ce qu’il qualifie de « fausses informations pour semer le doute au sein de l’opinion publique » n’a pas tardé.
Pour Moustapha Semdé, président du groupe municipal MPP, seul le contexte de pré-campagne pour la reprise des élections dans certaines circonscriptions justifierait la conférence de presse de l’UPC qualifiée d’occasion de livrer « de fausses informations » et d’épisode « supplémentaire » de dénigrement et de déstabilisation entamé par le « parti du lion ».
La reprise des élections municipales dans l’arrondissement 4 de la capitale et la démission de 29 militants UPC dans le fief du président du parti, prise comme un « désaveu », expliquerait selon lui les propos « loin de refléter la vérité » du groupe municipal.
Des « incohérences » dans l’élaboration du budget communal
Réalisations des études. A l’UPC, l’on estime que « la commune disposant d’une direction des études », il n’y avait pas lieu de consacrer 1 343 686 700 de F CFA aux études de projet pour concevoir le plan de développement de la ville. Cette conception répond selon Moustapha Semdé à une « méconnaissance criarde » des mécanismes en matière d’investissement et de la commande publique. La mission de la mairie « est de faire faire » et non faire, indique-t-il.
Budgets alloués à la jeunesse et au social. Allouer « seulement » 167 168 860 de F CFA à la jeunesse soit 11 451 640 de F CFA de plus sur le budget alloué à la communication témoignait selon les conseillers UPC d’ « une offense à la jeunesse et un mépris aux sacrifices » consentis par celle-ci.
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Le groupe municipal MPP explique cela par le caractère « particulier » que revêt le volet communication dans ce contexte post-insurrectionnel et d’incivisme accru. Quant au 76 350 000 de F CFA consacrés au social, ce qui impliquerait selon le groupe municipal UPC que « les personnes vulnérables feront mieux de quitter Ouagadougou », au MPP, on justifie cette somme par la volonté de « réduire les risques pouvant conduire à l’assistanat » par l’offre de cadre de vie adapté à chaque citoyen.
Nathanaël Ouédraogo de l’UPC est 3ème adjoint au maire et vice-président du comité de pilotage de l’audit organisationnel. Il « est donc au cœur de la stratégie », note Moustapha Semdé. L’affirmation selon laquelle « c’est le maire qui décide avec son personnel technique du sort de la ville » témoigne selon lui de la non prise en compte de la loi qui dispose que le maire est l’ordonnateur du budget de la commune.
Les réalisations attribuées aux maires des arrondissements 3, 5, 6, 7 et 11
« Les affirmations dont l’UPC fait cas sont des investissements réalisés à partir du budget communal et par les investissements obtenus auprès des bailleurs de fonds par le maire », a déclaré le conseiller Moustapha Semdé. Et non par les bourgmestres des mairies d’arrondissements détenues par l’UPC et ses alliés avec pour but que « l’opinion publique ouagalaise puisse faire la différence entre les actions et les propos ».
Annonçant de « grands » investissements dans les arrondissements 3, 5 et 11, le président du groupe communal MPP a dit émettre l’espoir que « les maires de ces arrondissements auront l’honnêteté de reconnaiîre qu’il ne s’agit pas de leurs initiatives ». Cela répond selon lui à la logique selon laquelle la programmation des investissements est faite sans tenir compte de la coloration politique des arrondissements.
Oui Koueta
Burkina24
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