Front anti CFA : L’URPANAF et le CAR engagent une révolution économique
La section burkinabè du Front anti-CFA avec en tête le mouvement CAR a observé le samedi 08 avril 2017 une halte à l’instar des sections dans le reste du monde pour exiger la suppression du franc CFA, la fermeture des bases françaises et le retrait de l’armée française du continent, « pilier du néocolonialisme français ».
Pour Hervé Ouattara, président du mouvement CAR et représentant de l’ONG Urgence panafricaniste, la section burkinabè du Front anti-CFA invite chacun à participer « activement », dans la réflexion, la pensée et dans l’action économique, pour trouver un équilibre mental, communautaire, national, international, sociétal, familial et mondial, parce que la situation « dramatique » de l’économie mondiale l’y oblige.
C’est fort de ce constat dit-il que « l’URPANAF et le CAR engagent ce jour 8 avril 2017, une révolution économique mentale, comportementale, culturelle et identitaire, capable de briser la domination et l’asservissement des peuples d’Afrique ».
Des peuples qui subissent, selon lui, depuis des temps (décembre 1945, date de création du franc CFA) et dans tous les espaces (Afrique de l’Ouest et Afrique Centrale) une « destruction » de leur identité économique de manière individuelle en tant qu’africain et collective en tant que communauté.
Pour les partisans du front anti-CFA, « le développement durable de l’Afrique passe par l’appropriation de nos réserves de change, le contrôle interne et externe des matières premières et le développement d’une force armée de dissuasion ».
Ils ont partagé leur conviction selon laquelle les « énormes profits engrangés » par le Trésor français, de même que par les multinationales du négoce avec la complicité de certains dirigeants africains sont de loin supérieurs à toutes les formes d’aides et de besoins en investissement de l’Afrique. Des profits qui échappent aux Africains et contraignent par la même occasion les Etats à « la politique de la «main tendue» »
Le constat dressé, le représentant de URPANAF, Hervé Ouattara invite les Africains à rejoindre, accompagner, soutenir et adhérer à la lutte commune pour la libération de l’Afrique, pour mettre fin à ce système de la France-Afrique dans toutes ses formes et dire non à la domination de la France, de l’Europe sur l’Afrique.
Considérant l’armée française comme étant « le pilier du néocolonialisme français », les partisans du Front anti-CFA exigent la fermeture des bases (quatre au total) et le retrait de l’armée française d’Afrique, l’arrêt des interventions militaires sous commandement français en Afrique (deux opérations en cours dont Barkhane en Afrique de l’Ouest) de même que l’’arrêt de la vente d’armes et de la coopération militaire avec des régimes répressifs.
Ils attendent en outre de l’Etat français la levée du secret-défense en cas de procédure judiciaire comme ce fut le cas du Rwanda, de la Côte d’Ivoire, de Djibouti et à la reconnaissance officielle des crimes coloniaux et néocoloniaux de l’Etat français. Le franc CFA étant au cœur de la lutte, ils exigent sa « suppression » pure et simple.
Les lignes bougent déjà. Il y a un an le 09 avril 2016 à Yaoundé, le ministre français de l’économie Michel Sapin déclarait que « la France est là pour accompagner ». Un accompagnement dont se passeraient bien volontiers les partisans du front anti-CFA selon lesquels « l’Africain fera l’Afrique et elle trouvera en son sein, des hommes et des femmes aptes à libérer leur vertu de héros collectifs pour redresser le destin tordu de la mère Afrique et recoudre son beau pagne déchiré ».
Oui Koueta
Burkina24
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