Passation de marchés publics : Des directeurs de marchés et des DAF recyclés
Les hommes et femmes en charge de la passation de marchés publics de 25 ministères et de l’Autorité de régulation des marchés publics (ARCOP) sont nantis du « certificat d’initiation aux marchés publics » après trois jours de formation.
Un diagnostic fait état de la présence de goulots d’étranglement à l’absorption du budget de l’Etat et des ressources des partenaires allouées aux projets et programmes de développement. Dans l’optique de supprimer ces nœuds qui nuisent au processus de passation de marchés et qui pourraient en cas de litiges constituer des raisons de la survenue de feuilletons judiciaires, il a été initié une formation certifiante dispensée par deux experts du PNUD au profit des acteurs du domaine.
L’un d’eux, Richard Le lièvre, a déclaré à la fin après évaluations qu’« ils sont dorénavant suffisamment outillés en matière d’études des marchés, de l’identification des fournisseurs et de la gestion des litiges ». Il s’agit en premier lieu de la planification du processus d’achat et de l’établissement des spécifications pour répondre au « plus près » des besoins.
S’en suit la méthode d’achat « appropriée » et celle de la recherche des fournisseurs (qui implique études de marchés, identification des fournisseurs). Ces quatre premiers modules ont été complétés par les procédures d’obtention des offres et d’évaluation des offres en question et donc de l’attribution des marchés et enfin la question fatidique des conflits pour obtenir le « meilleur » résultat.
Moise Bakoroba qui travaille à l’ARCOP, a confié avoir « pu apprendre les règles et procédures répondant aux standards internationaux et comment les appliquer de manière efficace au contexte du Burkina Faso ». De l’avis de Richard Le Lièvre, cette formation devrait apporter à un professionnel une vue d’ensemble du processus d’achat et cela lui permettra de renforcer ses capacités sur les différentes phases du processus d’achat sur lequel il avait besoin d’avoir un peu de praticité, de méthodes.
Les trois jours de formation sur sept modules ont permis à Kanfido Onadja, suppléant du directeur général du contrôle des marchés publics d’apercevoir la différence d’avec les procédures nationales surtout dans la phase pratique. En effet, a-t-elle relevé, « ce qui diffère la plupart du temps, c’est la pratique », c’est-à-dire comment l’exécution se fait sur le terrain.
Delphine Samandoulgou/Zongo, conseiller technique du ministre de l’économie, des finances et du développement durable a une « très bonne » appréciation du contenu délivré aux acteurs de la chaîne de passation de marchés publics que sont les directeurs des marchés, les directeurs de l’administration et des finances.
Le but de la formation étant de leur montrer les procédures de passation de marchés du PNUD de manière à ce qu’ils puissent eux-mêmes améliorer leurs propres procédures de passation de marchés. Comme relevé par l’un des formateurs, elle se réjouit que les agents soient à mesure à l’issue de cette formation, de « pouvoir bien exécuter une passation de marché de bout en bout sans aucune difficulté ».
S’adressant aux agents ayant participé à la formation, elle les a appelés à toujours avoir à l’esprit ce qu’ils ont appris, et d’appliquer tout ce qui peut être utilisé dans le cadre de leur travail quotidien.
Oui Koueta
Burkina24
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