Le gouvernement chez Adja Divine : « Aucune raison ne peut justifier une telle barbarie »
Le mercredi 24 mai 2017, une délégation ministérielle était au domicile de Adja Divine, l’artiste ayant essuyé le courroux d’une foule déchaînée le 23 mai 2017. Tahirou Barry, ministre de la culture, et Laure Zongo, ministre de la solidarité nationale, sont allés lui apporter soutien et compassion du gouvernement burkinabè et l’encourager dans cette épreuve qu’elle traverse sans doute difficilement.
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L’artiste burkinabè Adja Divine, de son vrai nom Adjaratou Diessongo, a été la cible d’une foule furieuse le 23 mai 2017 à Ouagadougou. Accusée de vol d’enfants, elle a été brutalisée, dénudée et humiliée alors qu’elle se rendait dans une alimentation pour acheter du lait pour son bébé de quelques mois.
L’artiste ne demande que justice. Adja Divine a noté qu’elle a déposé une plainte le 24 mai « contre la police routière et contre X ». « Moi, ce que je demande seulement, c’est que justice soit faite sur cette diffamation, cette humiliation, sur cette barbarie. Parce qu’ils ont terni mon image », a-t-elle laissé entendre.
« Les mots me manquent pour exprimer ce que je ressens. C’est le cœur serré avec une grande tristesse et une profonde douleur que nous avons tous suivi cette horrible situation sur les réseaux sociaux, sur les chaînes de télés et radios. Nous avons donc jugé nécessaire, au nom du gouvernement, de venir apporter tout notre soutien, notre compassion et encourager l’artiste Adja Divine dans cette épreuve pour qu’elle puisse avoir la force nécessaire de se relever… Nous sommes disponibles à l’accompagner.
Ce n’est pas facile. Je pense qu’aucune raison ne peut justifier une telle barbarie. Je crois que définitivement, il faudra que des mesures soient prises pour qu’on n’assiste plus jamais à de pareille situation. Nous sommes dans un Etat de droit. Je pense que nous n’avons pas le droit de nous rendre justice nous-mêmes pour quelle que raison que ce soit »
Laure Zongo, ministre de la solidarité nationale
La ministre de la famille a reconnu par ailleurs que depuis un certain temps, des actes similaires sont monnaie courante au Burkina Faso. Elle a appelé tous les Burkinabè à être plus « responsables » et souhaité que la justice suive son cours afin que la lumière soit faite sur cette mésaventure.
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Pour son collègue de la culture, Tahirou Barry, « aucune conscience ne peut rester indifférente face à cela. Il y a des responsabilités à situer. Il y a des réparations à faire. Et nous allons naturellement veiller à ce que les services compétents en la matière s’y activent ».
Noufou KINDO
Burkina 24
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