Municipales 2017 : La CENI veut porter plainte contre des notables coutumiers de Tambella Peulh
« Si je devais nous noter, je dirais que c’est bien ». C’est le constat du président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) Newton Ahmed Barry, ce lundi 29 mai 2017, peu avant la proclamation des résultats provisoires des élections municipales partielles du 28 mai 2017. La reprise de ces élections a concerné 19 communes du Burkina et 874 sièges étaient à pourvoir. Le taux de participation est de 57,09%.
Pour ces partielles, ce sont 19 partis politiques et un regroupement d’indépendants qui étaient en lice sur toute l’étendue du territoire national. Au total, le nombre d’inscrits était de 281.279 pour 160.608 votants. Le nombre de bulletins nuls ou sur lesquels il n’y a pas eu accord est de 4.898 pour un suffrage valablement exprimé de 155.710, a indiqué le président de la CENI.
Selon Newton Ahmed Barry, « dans l’ensemble, nous pouvons dire que le processus s’est relativement bien tenu ». Mais relativise-t-il, des « irrégularités caractérisées et inacceptables » ont été constatées dans une localité, précisément dans le village de Tambella Peulh dans la commune de Andamtenga où quatre partis étaient en lice (l’UPC, l’Autre Burkina/PSR, le CDP et le MPP).
Dans ce village, fait remarquer le président de la CENI, des notables coutumiers ont empêché 30% des inscrits de voter sous « le fallacieux prétexte qu’ils sont inconnus du village et qu’ils n’ont pas demandé et obtenu l’accord du chef pour se faire transférer pour certains et se porter candidat pour d’autres ». Il a fallu l’intervention des autorités administratives et militaires, à la demande de la CENI, pour recadrer ces responsables coutumiers qui voulaient « dresser les populations pour empêcher les électeurs régulièrement inscrits de voter ».
La CENI face à ce fait, sous le fondement de l’article 117 du Code électoral, décide de porter plainte contre ces auteurs pour voie de fait.
Newton Ahmed Barry a félicité l’ensemble des acteurs du processus électoral qui vient d’aboutir. Mais concernant ses collaborateurs, il leur a lancé ceci : « Nous devons mieux faire ». Il a également signifié aux partis politiques que la période de contentieux est ouverte pour ceux qui auraient des réclamations.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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