Siméon Sawadogo : « La CENI n’est pas supprimée » et «le vote des Burkinabè de l’étranger aura lieu en 2020 »
Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation, Siméon Sawadogo, s’est prononcé sur le futur code électoral qui crée des gorges chaudes au sein de l’opposition politique. C’était lors du point de presse du gouvernement, ce jeudi 8 juin 2017 à Ouagadougou.
Siméon Sawadogo, ministre en charge de l’administration territoriale, s’est expliqué sur le futur code électoral au Burkina Faso. Il fait savoir que c’est suite aux élections passées que les différents acteurs ont émis des propositions et des recommandations de révision du code électoral.
« Le code actuel contient des dispositions devenues inopérantes après les élections de 2015 et 2016, qui contient entre autres des dispositions au Sénat, qui a été supprimé », a-t-il ajouté.
Il signale que l’opposition politique a appelé dans sa plateforme politique du meeting du 29 avril dernier, le gouvernement à engager rapidement le processus de révision du code électoral. « C’est le vote des Burkinabè de l’étranger et la commission électorale nationale indépendante (CENI) qui font des gorges chaudes », a-t-il affirmé.
Siméon Sawadogo a précisé que le gouvernement n’a aucunement l’intention de supprimer la CENI. « Le gouvernement n’a aucunement l’intention de supprimer la CENI. Et aucune disposition dans le document de travail qui existe ici ne supprime la CENI. Je défie quiconque de me donner un passage quelconque qui dit que la CENI va être supprimée », a martelé le ministre.
Quant au terme « autorité administrative indépendante« , Siméon Sawadogo précise que ce ne peut être un organe ministériel, encore moins le ministère de l’administration territoriale. « Le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation, faisant partie du gouvernement, n’est pas une autorité administrative indépendante », a-t-il assuré.
Le ministre de l’administration territoriale affirme également que le vote des Burkinabè de l’étranger sera une réalité en 2020. « Le vote des Burkinabè de l’étranger aura bel et bien lieu en 2020 » et «aucune disposition du projet de loi ne dit le contraire », a insisté Siméon Sawadogo.
Par ailleurs, concernant les éléments utilisés pour le vote, il a indiqué que l’acte de naissance sert à l’établissement de la carte d’électeur servant au vote et que le gouvernement n’a jamais dit que les pièces d’identité et d’état civil serviront à voter.
Cependant, l’opposition exige le retrait de l’avant-projet du code électoral et trouve que c’est un recul démocratique.
Le ministre en charge de l’administration territoriale répond que « pour nous c’est une avancée car ce code active les dispositions nécessaires qui vont permettre aux Burkinabè de l’étranger de voter ».
Selon lui, le nouveau code prévoit un scrutin unique de liste. En effet, la circonscription électorale devient uniquement la commune au lieu du village ou du secteur. Et la majorité issue de l’élection est classée en fonction de la liste électorale. « La tête de liste est le maire et le suivant l’adjoint », pour éviter les disputes, a-t-il mentionné.
Concernant la réaction de l’opposition, Siméon Sawadogo, déclare que « pour moi elle est surprenante dans la mesure où l’opposition par correspondance du 10 mars a proposé la révision du code électoral ».
Il poursuit que « nous avons proposé un document et soumis à l’opposition pour amendement ». « Nous n’avons pas d’agendas cachés. Il s’agit d’un document de travail. Ce n’est même pas un avant-projet de loi », a-t-il conclu.
Jules César KABORE
Burkina24
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