Financements contre le Sida : « Nous sommes confiants »

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Le Conseil national de lutte contre le VIH/Sida et les IST (CNLS/IST)  continue sa croisade contre le Sida. Une table-ronde qui a réuni les bailleurs de fonds publics et privés, ce 23 juin 2017, a permis de mobiliser 90% des besoins en termes de financement pour mener à bien le Cadre stratégique national de lutte contre le VIH/Sida et les IST (CSN-Sida) 2016-2020.

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La lutte contre le VIH/Sida et les IST a connu des avancées notables. A en croire, Didier Bakouan, Secrétaire permanent du CNLS/IST,   le taux de prévalence du VIH connait un recul certain pour se situer de nos jours à 0,8%. Sur le plan du traitement, le nombre de personnes séropositives sous ARV est en croissance exponentielle et la quasi-totalité des femmes enceintes dépistées positives bénéficient de la prophylaxie complète de même que leurs enfants.

Cependant,  il reste des défis majeurs à surmonter. La disparité géographique de la prévalence qui reste élevée dans certaines groupes de populations, le nombre important des personnes séropositives qui ne connaissent pas leur statut sérologique, la faible couverture en ARVs, le taux de transmission résiduelle de la mère à l’enfant du VIH encore au-dessus des normes de l’OMS et le nombre élevé des perdus de vus et absent de traitement figurent sur la liste dressée par Didier Bakouan.

Un gap

Autant de raisons qui ont conduit à l’élaboration d’un plan d’urgence pour l’accélération de la réponse nationale pour la période 2017-2018. Selon Didier Bakouan, il permettra de rattraper le retard en couverture pour le dépistage, la mise sous ARVs des personnes vivant avec le VIH et l’intensification des interventions de l’élimination de la transmission mère-enfant. Le tout, avec en ligne de mire la réalisation des objectifs 90-90-90 en vue de mettre fin à la pandémie à l’horizon 2030, conformément aux vœux de l’OMS.


Rosine Coulibaly sur la féminisation du VIH

 « Les femmes ne négocient pas le rapport sexuel, elles le subissent. Elles ne négocient pas l’homme avec lequel elles veulent rester. Elles subissent le lévirat. Elles n’ont pas décidé d’avoir un mari qu’elle partage avec d’autres femmes. Cela est imposé par la société».


Mais bien entendu, ces résultats ne peuvent être atteints sans le nerf de  la guerre. Voilà pourquoi les bailleurs de fonds ont été réunis ce 23 juin autour d’une table-ronde à Ouagadougou. Hadizatou Rosine Coulibaly, en ouverture de cérémonie, a précisé qu’il y a un déficit financier à  rattraper. Les financements nécessaires à la mise en œuvre du CSN-Sida 2016-2020 sont fixés à près de 117 milliards de F CFA. Le ministre des finances a rappelé aux bailleurs de fonds que leurs intentions de financements annoncées étaient de près 106 milliards de F CFA au 31 mai 2017. La contribution totale de l’Etat annoncée était de près de 74 milliards de F CFA.

Satisfaction à la fin

Les besoins de financements du plan d’urgence sont fixés à près de 11 milliards de F CFA. Au bilan, Rosine Coulibaly a évalué qu’il reste environ 21 milliards de F CFA à mobiliser.

Le ministre des finances a assuré que les fonds seront gérés dans la rigueur

« La présente table ronde a pour ambition de relever le défi de concrétiser les annonces déjà faites et d’inviter chacun d’entre vous à des efforts supplémentaires pour couvrir les besoins qui se chiffrent (…) à 21 748 842 983 F CFA », a-t-elle indiqué, assurant que l’Etat burkinabè « ne ménagera aucun effort pour augmenter sa quote-part de contribution actuelle en vue d’atténuer le déficit actuel ».

De plus, foi de la gardienne de la tirelire du Burkina, « la gestion des ressources respectera l’orthodoxie de  la gestion selon les normes nationales et internationales sur le plan comptable et financier ».

 A la fin des travaux, les résultats semblent encourageants. «A l’issue de la table-ronde avec les partenaires techniques et financiers, nous sommes arrivés à un montant de 7 milliards de F CFA environ sur un gap de 21 milliards à rechercher. Ce qui nous ramène à un taux global de montant acquis d’à peu près 90% pour la mise en œuvre du cadre stratégique et le plan d’urgence pour la lutte contre le VIH/Sida. Ce qui est vraiment appréciable », a souligné Alimatou Zongo, représentant le directeur général de la Coopération.

Le secrétaire permanent du CNLS-IST, Didier Bakouan a fait remarquer qu’il est satisfait de ces échanges car dit-il,  « c’est la première fois qu’on atteint un taux de 90% de mobilisation à la fin de la table ronde. Nous sommes donc confiants pour la suite »,  a –t-il laissé entendre.

La mi-juillet apportera, ajoute-t-il, les informations plus précises sur les engagements.

Irmine KINDA

Burkina24

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