Procès insurrection populaire : « Nous avons aussi des griefs à faire valoir » (Léonce Koné)

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Le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP), ancien parti au pouvoir au Burkina, est en réorganisation. A cet effet, une réunion bilan à mi-parcours s’est tenue le dimanche 2 juillet 2017 pour « imprimer une nouvelle dynamique », relate Léonce Koné, président de la commission ad ’hoc en charge des travaux. Mais parallèlement, le parti a apprécié la situation politique nationale.

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Le premier sujet à être abordé par le Congrès pour la démocratie et le progrès (CDP) est le procès des membres du gouvernement Luc Adolphe Tiao ou procès de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. En porte-parole, Léonce Koné explique que de « sources sérieuses », le fondement de l’acte d’accusation, à savoir la « réquisition spéciale », « n’a jamais été discuté en Conseil des ministres ». Et si cela a été le cas, poursuit-il, « ce fait ne peut en aucun moment être regardé comme une faute pénale ».

« Où sont les auteurs principaux des infractions » ?

Aussi, interroge Léonce Koné, « où sont les auteurs principaux des infractions » ? Puisque, rappelle-t-il, les membres du gouvernement sont poursuivis en qualité de complices d’homicide et de blessures. Sur le jugement lui-même, le CDP affirme « comprendre parfaitement » la soif de justice des populations. A écouter Léonce Koné, ce que son parti recherche, « ce n’est pas l’impunité ». « Nous voulons la justice parce que nous aussi nous avons des griefs à faire valoir », poursuit-il.

Et en termes de griefs, le porte-parole fait cas du décès d’un des militants du parti le 30 octobre 2014 « à la suite de l’incendie de (leur) siège » et des maisons appartenant à des cadres du parti qui ont été incendiées. Pour ces faits, le parti estime que cela mérite l’ouverture d’une enquête judiciaire.

Toujours dans le cadre de ce procès, le gouvernement a entamé une relecture de la loi sur la Haute cour de justice conformément à la réponse du Conseil constitutionnel, notamment sur l’intégration du double degré de justice. A ce propos, le CDP juge « incongru » le choix du gouvernement « d’intégrer cette instance d’appel dans l’organisation interne de la Haute cour de justice ».

« La recrudescence assez troublante d’attaques et de menaces variées »

Selon le parti, cette manière de faire, vide de son sens « la garantie supplémentaire d’équité que l’appel est supposé conférer au justiciable ». Les députés CDP s’opposeront  « à ce déni de droit », prévient Léonce Koné.

La « campagne d’intimidation contre des dirigeants du CDP » a été le second sujet abordé. Le parti affirme avoir constaté depuis plusieurs semaines, « la recrudescence assez troublante d’attaques et de menaces variées » contre des domiciles de membres de la direction du CDP. A titre d’illustration, l’ancien parti au pouvoir cite des « attaques » au domicile de la mère d’Eddie Komboigo, au domicile d’Achille Tapsoba et des tentatives d’agressions au domicile de Léonce Koné.

Sur un sujet économique, la loi sur les marchés publics, le CDP se dit solidaire du Chef de file de l’opposition politique. « Nos députés vont s’opposer à l’adoption de cette loi ».

Ignace Ismaël NABOLE

Burkina 24

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Ignace Ismaël NABOLE

Journaliste reporter d'images (JRI).

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