Filière oignon : Un projet pour améliorer la conservation
« Appui à la production durable et compétitive de l’oignon au Burkina », est le projet qui a réuni ce 25 juillet 2017 à Ouagadougou, les différents acteurs de la filière oignon. Financé à hauteur de 65 millions de F CFA par un consortium de fondations, le projet vise à mieux structurer la production horticole des régions du Centre-ouest et du Nord afin de donner au Burkina la place qu’il mérite dans la sous-région.
Avec une production de 34%, le Burkina Faso est placé deuxième producteur d’oignon dans la sous-région après le Niger et ce, malgré les difficultés que la filière rencontre. Environ 30% de perte de la production est due à la non maîtrise de la conservation et à l’insuffisance des infrastructures adaptées.
Bernadin Bado, président de l’Union des producteurs de l’oignon du Sanguié dans la région du Centre-ouest, a mis l’accent sur cette difficulté.
« Je sais que cette année, nous sommes allés chercher d’autres producteurs de Ouahigouya (dans le Nord) pour nous aider à stocker notre production, parce que beaucoup d’entre nous ne maîtrisent pas les techniques de conservation », dit-il.
Les acteurs, convaincus qu’ils peuvent mieux faire et donner au Burkina Faso la place qu’il mérite, veulent se réorganiser. D’où l’initiative du projet « Appui à la production durable et compétitive de l’oignon au Burkina » mis en place par la Confédération Paysanne du Faso (CPF) en partenariat avec l’Agence pour la Promotion de la petite et Moyenne Entreprise Agriculture et Artisanat (APME.2A) et le Comité Interprofessionnel de la Filière Oignon du Burkina (CIFOB) pour accompagner ces producteurs.
«Nous avons constaté que l’oignon comporte en son sein des difficultés non seulement dans sa production, mais aussi dans sa conservation et la commercialisation qui n’étaient pas prises en compte dans les mécanismes de financement des institutions de micro-finances tel que le warrantage. Le projet consiste donc à accompagner la filière à s’organiser à travers une production durable respectueuse de l’environnement et à organiser les producteurs à aller vers les micro-finances … et faire des activités génératrices de revenus », explique Marc Gansonré, secrétaire général de la CPF.
Financé à hauteur de 100 000 euros, soit 65 millions de F CFA par un consortium de fondations d’Italie, de France et d’Amérique, le projet devrait permettre à ces derniers d’acquérir de meilleures techniques de production de l’oignon de qualité compétitive sur le marché, la commercialisation et la conservation d’oignon et plaider pour l’accès au foncier des producteurs qui sont pour la plupart des jeunes et femmes non propriétaires terriens.
Pour Marc Gansonré, le projet va à terme permettre au Burkina de reconquérir le marché sous régional et même international de l’oignon et prendre la place qui lui revient en Afrique de l’ouest.
Et pour mettre toutes les chances de leur côté, les exigences des partenaires acheteurs seront prises en compte, aux dires du vice-président du comité de mise en œuvre, Yonli Soumaila. De même, des formations et un suivi sur le terrain seront effectués au profit des producteurs.
L’atelier de lancement du projet a réuni ce jour une trentaine de personnes issues des Unions de producteurs venues des régions du Nord et du Centre-ouest et des responsables d’institutions bancaires.
Revelyn SOME
Burkina24
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