Syndicat des administrateurs civils : « Le moment est propice pour agir »
Le 4 mars 2017, le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) voyait le jour. Le 26 avril 2017, il soumettait sa plate-forme revendicative. Le 9 juin 2017, le syndicat « mettait en garde (les) autorités contre toute attitude dilatoire et annonçait un sit-in en l’absence de proposition concrète ». Le 23 juin 2017, le SYNACSAB fut convoqué à une séance de travail qui « accoucha d’une souris ». Le 28 juin, le syndicat tenait un sit-in et le 5 juillet 2017, 76 des leurs (des préfets) sont relevés.
Le mardi 25 juillet 2017, le Syndicat national des administrateurs civils, des secrétaires et adjoints administratifs du Burkina (SYNACSAB) a animé sa 3e conférence de presse. Objectif, faire le point de la lutte et rassurer l’opinion de « la légitimé et de la légalité des actions qu’il mène ». Par la voix de son secrétaire général national Adama Bidiga, le syndicat explique qu’ « aucun texte de loi, ni de règlement n’interdit à un chef de circonscription administrative de se syndiquer ou d’aller en grève ».
Après son sit-in du 28 juin 2017 où 76 préfets, dont 70 qui y ont pris part, ont été relevés de leur fonction, le syndicat a condamné « avec la dernière énergie, l’attitude du gouvernement ». Une grève de 72 heures (du 26 au 28 juillet 2017) était prévue. Mais au préalable, un sit-in a été organisé les 10 et 11 juillet 2017.
A l’issue de ce sit-in, une rencontre d’échange autour de sa plate-forme a eu lieu le 20 juillet 2017 avec le ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation. Au cours de celle-ci, 8 points, un condensé des 29 de la plateforme revendicative ont été satisfaits, selon Adama Bidiga. Ainsi, le mot d’ordre de grève de 72 heures a été suspendu. Partant, rassure M. Bidiga, « le SYNACSAB n’a pas pour vocation d’empêcher le ministre d’accomplir les missions à lui assignées ».
Revenant sur le laps de temps entre la naissance du syndicat et les revendications, Adama Bidiga répond que « les préoccupations n’attendent pas ». Et poursuit-il, « je dirais que le moment est propice pour le syndicat d’agir. On ne peut continuer à différer les cas d’injustice ». Ainsi, le secrétaire général national du SYNACSAB note qu’ils ont « dormi sur (leurs) préoccupations depuis des années et il était temps pour (eux) d’aller au front ».
Les journalistes présents à la conférence de presse ont demandé la plateforme revendicative, in extenso, sans succès. « C’est un document très important qui ne devrait pas se trouver sur la place publique », a avancé Adama Bidiga. Par ailleurs, à propos des 76 préfets, le syndicat ne compte pas entamer une procédure judiciaire.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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