RDC : L’ONU dresse un bilan sombre sur la situation des droits de l’Homme
Selon un rapport des Nations unies publié le 25 juillet dernier, la responsabilité des autorités est engagée dans des exécutions sommaires, des violences sexuelles, des répressions.
Sur les six premiers mois de l’année, près de 2 822 violations des droits de l’Homme ont été notées.
Le Bureau Conjoint des Nations Unies aux Droits de l’Homme (BCNUDH) a établi sur les six premiers mois de l’année 2017 un bilan sur la situation des Droits de l’Homme en RDC. Ainsi, près de 2 822 violations des droits de l’Homme soit une hausse de 20% par rapport à la même période en 2016 a été notée.
L’ONU a indexé sans équivoque les agents de l’État congolais, ainsi que les innombrables combattants des groupes et milices armés qui pullulent dans le pays et qui seraient responsables de 58% des exactions répertoriées.
A en croire le rapport du BCNUDH, ces exactions touchent tout particulièrement les trois provinces du Kasaï, du Nord et du Sud-Kivu, et dans le Haut Katanga marquées par des conflits entre milices et forces armés.
Au Kasaï, théâtre « d’une répression brutale et disproportionnée contre la milice de Kamwina Nsapu », la plupart des 42 fosses communes dénombrées au 30 juin 2017 (38 nouveaux charniers ont été recensés depuis par l’ONU) auraient ainsi « été creusées par des éléments des FARDC suite à des affrontements avec de présumés miliciens ». Malgré ces exactions, « peu d’efforts ont été engagés (par les autorités, NDLR) pour assurer des enquêtes crédibles et indépendantes », précise la note du bureau spécial.
« Un Congo bashing » pour Kinshasa
« Un vrai Congo bashing, Dailleurs, d’où sortent leurs chiffres ? Depuis la résolution du 23 juin, nous nous sommes entendu avec les Nations unies pour enquêter conjointement sous la supervision de la RDC. Les ambassadeurs des États-Unis et de la Grande-Bretagne nous ont même indiqué hier l’arrivée prévue le 3 septembre de trois experts internationaux. Mais il semblerait que le BCNUDH mène l’enquête de façon unilatérale. On se demande bien pourquoi… », dénonce Lambert Mende, porte-parole du gouvernement congolais suite à la publication du document du BCNUDH.
Kouame L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Source: Jeune Afrique
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