Nuit du Football Africain à Ouagadougou : « Je suis satisfait » (Yves Sawadogo)
Après quatre éditions sur le sol ivoirien, la Nuit du football africain a déposé ses valises à Ouagadougou le 17 juin 2017 pour la 5e édition. Et Yves Sawadogo, le promoteur, affirme n’avoir pas regretté ce choix. Explications et bilan dans cette interview.
En termes de bilan, que retenir de la Nuit du football africain ?
Yves Sawadogo (Y.S) : Dans l’ensemble, nous avons vécu un évènement de qualité. Nous l’avons réussi au-delà de nos attentes au vu des conditions dans lesquelles nous avons travaillé. Au départ, ce n’était pas évident.
On n’avait aucune garantie. On n’avait pas les moyens nécessaires pour faire cet évènement. Nous avons cru avec beaucoup de foi. Au fil du temps, l’atmosphère s’est dégagée. Arriver à réunir ces sommités, faire un évènement que les Burkinabè ont apprécié a été un pari gagné et je suis satisfait de cette première Nuit du football africain sur le sol burkinabè.
Présentement, il n’est pas un secret pour personne que les sponsors ne courent pas les rues. Comment êtes arrivés à réunir les fonds pour pouvoir réaliser le projet ?
(Y.S) : C’est vrai qu’au niveau des sponsors, cela n’a pas toujours été évident. Je pense que n’eut été l’apport de mécènes, nous n’aurions pas pu tenir cet évènement. Mais je comprends une situation. Il aurait fallu qu’on s’y prenne tôt.
Nous l’avons fait en 3 mois, donc inconnu des sociétés. Nous aurions dû nous y prendre au moins un an à l’avance pour être pris dans les budgets des sociétés. Je profite de l’occasion pour remercier les sponsors qui ont cru au projet, aux mécènes qui ont contribué énormément à la réussite de l’évènement.
Mais aussi un grand merci au chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré. Il a tout de suite perçu l’intérêt pour le peuple burkinabè de soutenir et de cautionner ce projet.
Toute organisation ne peut être faite sans couac. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées ?
(Y.S) : Les difficultés majeures que nous avons rencontrées sont d’ordre financier. Nous avons manqué à un certain moment de liquidité financière pour pouvoir faire face à certaines dépenses à temps. Ce qui explique le report de certaines dépenses. Je pense néanmoins que nous nous en sommes sortis dans l’ensemble.
Nous avons su utiliser à bon escient le peu de moyens que nous avons eus. Nous savons tous que les joueurs généralement voyagent en classe affaire. Ce qui est une réalité. Il faut les loger dans les meilleurs établissements hôteliers, certains dans des suites. Pour le dîner-gala, la restauration pour autant de personnes a coûté trop cher. Le décor-scène est venu d’Abidjan.
D’où tirez-vous votre satisfaction ?
(Y.S) : Le fait de n’avoir pas eu le budget qu’il fallait et d’avoir réussi l’évènement et arriver à marquer l’esprit du public burkinabè sur cette première édition. Je profite de vos colonnes pour adresser un message de remerciement au peuple burkinabè pour l’engouement observé autour de l’évènement.
Pour une première édition à Ouagadougou, je pense que les gens ont aimé. Ils continuent d’ailleurs de m’en parler. C’est un évènement qui restera gravé dans la mémoire des Burkinabè encore pour un bout de temps. Les invités à l’unanimité ont tous salué l’implication du chef de l’Etat. Il a fait l’honneur de nous recevoir à Kosyam.
Ils sont partis de Ouagadougou satisfaits et honorés par son implication. Je profite aussi saluer la Fédération Burkinabè de Football et son président Sita Sangaré. Ils se sont beaucoup impliqués. Au ministre des Sports et des Loisirs Taïrou Bangré qui a apporté sa contribution. Ainsi qu’à tous ces sponsors que j’ai cités entre autres Telecel Faso, la Sonabhy, la Sofitex, Burkina 24, la RTB, Turkish Airlines et Air Burkina, qui, ont véritablement apporté leurs contributions à la réussite de cet évènement.
Le peuple burkinabè peut-il espérer revivre encore la Nuit du football africain sur ses terres ?
(Y.S) : Je pense que les difficultés que nous avons rencontrées au cours de cette édition sont comme un enseignement. Elles devront nous permettre de rectifier certaines choses. Je suis une personne qui prend le temps de faire les choses. Nous venons de sortir d’une édition qui nous a beaucoup éprouvés.
Il faut se reposer un tout petit peu. Ensuite, en concertation avec les autorités politiques, penser à une prochaine édition, pourquoi pas à Ouagadougou.
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