Présidentielle au Kenya : Kenyatta donné en tête, Odinga crie à la fraude
Selon les chiffres provisoires rendus publics par la Commission électorale ce mercredi 9 août et se rapportant au verdict de 95% des bureaux de vote, Uhuru Kenyatta sera en tête face à son rival de tous les temps, Raila Odinga. Ce dernier conduisant la coalition de l’opposition réfute ces résultats et crie au «piratage » affectant « la crédibilité des élections ». Les heurts ont déjà éclaté dans certains points de Nairobi la capitale kényane.
Il était exactement 11 heures GMT ce mercredi 9 août lorsque le site de la Commission électorale kényane affichait les dernières tendances issues du dépouillement de 95% des bureaux de vote. Le président sortant Uhuru Kenyatta bénéficie alors de 54,35% des suffrages alors son principal adversaire, Raila Odinga est crédité de 44,78% des votes des électeurs.
Lors d’une conférence de presse tenue dans la matinée de ce mercredi 9 août, Raila Odinga a estimé que « l’élection kényane 2017 est une fraude et le piratage a affecté la crédibilité de cette élection ». «Ces résultats sont faux, c’est une imposture », a-t-il tranché.
A en croire Raila Odinga qui a promis des preuves au cours de cette journée, « le pirate informatique serait rentré dans le système aux alentours de minuit. Il aurait pour cela utilisé les codes d’accès de Chris Msando, directeur du pôle technique de la Commission électorale indépendante (IEBC), retrouvé mort dans des circonstances mystérieuses fin juillet », rapporte RFI.
Les preuves dont il dit détenir, ne seront pas rendues publiques, question de « protéger [sa] source » rassure l’opposant Kenyan.
« C’est une catastrophe, une attaque contre notre démocratie, mais nous avons pu identifier le trucage. Uhuru Kenyatta doit partir et la volonté du peuple ne peut être bafouée », a-t-il déclaré.
Selon notre source, aucune irrégularité n’a été signalée par les observateurs qui au contraire, se sont félicités du travail de la Commission électorale.
Des échauffourées ont éclaté ce mercredi 09 août entre des agents des forces de l’ordre et des manifestants à Kisumu, grande ville de l’ouest du pays, connue pour être l’un des fiefs électoraux de l’opposition.
En 2007 et 2013, des crises post-électorales au Kenya avec les mêmes protagonistes ont a été à l’origine d’importantes pertes humaines et matérielles.
Kouame L.-Ph. Arnaud KOUAKOU
Burkina24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !