Agriculture : Place à la planification et à l’utilisation des données
Au Comité inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) l’heure est au passage à l’utilisation des données disponibles pour de meilleures planifications et décisions pour atteindre la souveraineté alimentaire. Pour y parvenir, l’organisation, en partenariat avec l’Agence américaine pour le développement international (USAID) et l’Institut d’études géologiques des USA, met à la disposition des Etats membres un Atlas sur les paysages ce 12 septembre 2017, date commémorative de sa 32ème journée.
« L’explosion démographique entrainant avec elle une forte urbanisation n’est pas sans conséquence pour chacun de nous. La majorité des habitats naturels de la région a été convertie en terres agricoles ». C’est le constat que dresse le secrétaire exécutif du CILSS Djimé Adoum. Et l’artiste slameur Inoussa Bagagnan de déclamer : « De partout, il (l’homme ndlr) a imprimé ces ratures et continue à perforer sa propre couverture sans même se soucier de sa progéniture encore moins des générations futures. C’est également lui qui pollue l’eau et l’atmosphère, qui détruit la terre. Réellement, notre terre est en souffrance. Face à cette situation, le silence et la résignation n’ont plus de place».
La situation a conduit l’institution des décennies durant à travailler sur les contours de la menace. Le produit fini donne « les paysages de l’Afrique de l’Ouest, une fenêtre sur un monde en pleine évolution », un document conçu par l’entremise du financement de l’USAID et l’institut d’études géologiques des Etats-Unis, dévoilé ce mardi 12 septembre, 44 ans après la création de l’institution.
Un document de plus et de trop ?
L’heure est à la phase de l’utilisation de cet outil de planification et d’aide à la décision pour amoindrir l’impact de la dégradation sur plus de 335 millions de personnes cohabitant au sein de cet « environnement fragile ». Le temps est à l’appropriation par tous les pays de cet atlas qui fait ressortir les évolutions des sols, de l’écosystème pour tirer bénéfice de nos sols, de l’écosystème de nos pays, l’action des hommes sur notre écosystème.
Répondant à la question sur l’apport de cet autre document, le ministre de l’agriculture est catégorique. « Ce n’est pas un document de trop. Au contraire. C’est un document d’une très grande valeur », a défendu Jacob Ouédraogo. Il y a nécessité à passer à la recherche d’un équilibre afin de satisfaire les besoins immédiats d’une population grandissante et protéger l’environnement qui assurera la survie des générations futures, a entonné le secrétaire exécutif du CILSS. Il avance et marche vers une position de leader technique et scientifique pour la résilience alimentaire et climatique des populations sahéliennes et ouest africaines.
« Ayant un document de ce genre, notre défi est de faire en sorte que toutes les défaillances soient résolues, faire en sorte que nous puissions récupérer nos terres qui sont dégradées et que nous puissions résoudre le problème de l’insécurité alimentaire dans nos pays et aller à la sécurité alimentaire et même à la souveraineté alimentaire », projette le ministre de l’agriculture. En attendant, il appelle à veiller à ce que la terre qui a une vie ne la perde pas et qu’elle puisse produire pour le bien de tous.
Oui Koueta
Burkina24
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