An II du putsch : Dépôt de gerbes et d’amertume
A l’occasion de l’an 2 du putsch manqué de septembre 2015, le gouvernement, les parents des victimes et la population en mémoire des martyrs du putsch ont fait un dépôt de gerbes ce 16 septembre 2017 au cimetière municipal de Gounghin à Ouagadougou.
C’est sous la pluie que la cérémonie de dépôt de gerbes pour saluer la mémoire des victimes du putsch de septembre 2015 a eu lieu. Selon le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, « le sacrifice que tous ces jeunes, ces hommes, ces femmes ont consenti, le sang qu’ils ont versé n’est pas vain », mais est « une semence de patriotisme, de nationalisme ».
Il a assuré que « plus jamais le peuple burkinabè ne connaitra cette forfaiture de coup d’Etat. Le sacrifice et le sang versé de la population est la volonté du peuple d’aller vers de l’avant, vers le progrès dans la lutte contre la pauvreté et c’est aussi l’attachement viscéral du peuple à défendre son unité contre toute sorte d’attaques et toutes sortes d’adversités ».
La justice attendue
Mais deux ans après le putsch manqué, les parents des victimes réclament toujours justice. Pour Sedego Jean, parent de la victime Issa Sedego décédé à l’âge de 18 ans, «depuis l’évènement, rien n’est fait. On parle de justice mais depuis qu’ils sont venus présenter leurs condoléances, personne ne passe voir ce qui se passe dans les familles ».
Il ajoute que « quand dans ces dossiers, on entend la liberté provisoire, ça nous fait mal. On ne peut même pas dormir ».
Et pour le président de l’association des parents des victimes Yanogo Aboubacar, sans la justice, ils ne travailleront plus avec le gouvernement. « Quand vous regardez, on a écrit mort pour la patrie. Sans la justice, je ne suis pas d’accord », dit-il.
Assurances
Mais le ministre de la justice, Réné Bagoro, lui, est plutôt optimiste. « Au niveau de la justice les dossiers avancent très bien, dit-il. Le juge d’instruction a terminé son travail. Le dossier a été renvoyé à la chambre des controles pour verifier et prendre la décision finale qui va permettre de programmer l’audience ».
En ce qui concerne la prise en charge des blessés et parents des victimes, le ministre se veut aussi rassurant. « Nous avons demandé à l’association des parents des victimes et aux blessés de nous donner la liste exacte pour que nous puissions les prendre en charge, indique Réné Bagoro. Ce qui est sûr, aucun blessé ne sera laissé à coté et aucun parent des victimes ne sera laissé de côté».
Alice THIOMBIANO (Stagiaire)
Burkina 24
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