L’Union nationale des petits et moyens commerçants écrit à Alassane Sakandé
Ceci est une lettre ouverte de l’Union nationale des petits et moyens commerçants adressée au Président de l’Assemblée nationale.
Son Excellence Monsieur le président de l’Assemblée nationale,
Monsieur le président,
C’est avec beaucoup d’allégresse que nous avons accueilli votre élection au perchoir Burkinabè. En rappel, vous avez été élu avec 104 voix. Toute chose qui exprime clairement le consensus qui s’est dégagé autour de votre élection.
Nous pensons que les députés ne se sont pas trompés. C’est le lieu de vous encourager pour la réussite de votre mission que nous savons très difficile et parsemée de plusieurs défis mais que nous vous savons susceptible de relever avec le concours de l’ensemble de vos camarades. En réalité, chaque chose arrive belle en son temps. C’est le moment de porter un homme comme vous et cela symbolise simplement la promotion de la jeunesse.
Nous voulons en tant que membres de l’Union nationale des petits et moyens commerçants du Burkina Faso, saisir l’opportunité de cette adresse pour présenter notre cri du cœur. L’attente que nous voulons vous dérouler du fond de notre cœur, se justifie par le fait que notre pays doit surmonter d’énormes défis de développement socio-économiques alors que le contexte socio-politique est difficile.
C’est un secret de polichinelle que de dire que les questions politiques s’invitent dans tous les domaines dans notre pays de sorte que les sujets politiques sont en passe d’être le maitre mot des espaces de causette des jeunes dans les marchés et yaars, dans les universités comme dans les milieux professionnels privés et surtout public.
En effet, le Burkina Faso compte selon le dernier recensement général des populations 17 millions d’habitants et parmi ces millions de personnes, il y a seulement 125 000 fonctionnaires dont près de 97% qui écoutent la radio, lisent les journaux et s’informent sur la gestion de la cité. Toute chose qui contribue à attiser les débats politiques alors qu’en réalité, certains débats sont stériles et nous éloignent du but principal dans un pays comme le nôtre. Lequel but n’est rien d’autre que d’œuvrer à booster le développement économique et social qui passe nécessairement par la production et principalement par le travail. Beaucoup de Burkinabè s’intéressent plus à la chose politique qu’aux actions concrètes de développement. Au lieu d’aller au travail, beaucoup d’acteurs préfèrent alimenter inutilement les débats sur les médias. Certes, dans une certaine mesure, cette liberté de parole participe à renforcer notre jeune démocratie mais il est temps que des idées fusent dans les secteurs socio-économiques afin que le développement tant prôné soit au rendez-vous.
Monsieur le président,
C’est le lieu d’attirer votre attention sur cet état de fait pour que la promotion d’une politique véritable de développement soit la chose la mieux partagée au Burkina Faso. Nous voulons d’une assemblée nationale qui soit le foyer des propositions de lois dans le sens des aspirations profondes du peuple. Lesquelles aspirations ne sont pas uniquement focalisées sur les questions politiques ou démocratiques mais aussi et surtout doivent être orientées vers l’émulation d’un débat ou des initiatives pour le développement économique. Des pays comme le Rwanda ont su donner l’exemple dans les sphères de décision politiques comme l’Assemblée nationale en sachant impulser une dynamique vers le développement socio-économique du pays. Les lois permettent l’expression des libertés mais cela ne doit pas occulter les questions économiques qui sont essentielles dans les pays comme les nôtres.
Monsieur le président,
Nous souhaitons que L’Assemblée nationale joue pleinement sa mission de contrôle du gouvernement dans ce sens. Elle doit par exemple légiférer dans le sens de la normalisation des années académiques, de la promotion de l’employabilité des jeunes, d’encourager des initiatives de développement économiques. Une chose est claire, une jeunesse rompue à la tâche n’a pas le temps de s’adonner à des manœuvres politiques et à être à la solde des hommes politiques.
Notre jeunesse doit se mettre au travail afin d’aboutir à des résultats probants pour l’édification nationale. C’est pourquoi, nous voulons que l’institution parlementaire sous votre houlette, travaille à légiférer dans l’optique de la satisfaction des véritables besoins du peuple.
En principe, après les élections qui permettent le choix des dirigeants de la cité, toutes les forces et les énergies devraient être fédérées sans distinction politique, religieuse et philosophique vers la construction de notre nation.
Pourtant, dans le format actuel, nous pouvons dire sans risque de nous tromper que la majorité des Burkinabè sont pris en otage par les hommes politiques. La politique pourrit et tourmente la vie des Burkinabè.
Excellence,
Comme chaque chose a son temps, les débats politiques doivent être circonscrits afin de permettre à la jeunesse de réfléchir sur les procédés de création des projets de développement du pays.
Nous vous sollicitons de travailler à voter les lois et à propulser une assemblée nationale au service du peuple. Il s’avère nécessaire de voter des lois pour recadrer les choses et les sorties politiques et médiatiques au Burkina Faso.
Rasmané Kologo
Président de l’Union nationale des petits et moyens commerçants
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