Burkina : Les contrôleurs et inspecteurs du travail durcissent le ton
Les spécialistes de la législation du travail, réunis au sein du Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT), ont entamé leur troisième semaine de grève du mois d’octobre 2017. Ils réclament la satisfaction de leur plateforme minimale. Les responsables du syndicat ne comptent pas baisser les bras sans de véritables engagements pris par le gouvernement.
Le Syndicat autonome des contrôleurs et inspecteurs du travail (SYNACIT), dans l’optique d’obtenir un examen de sa plateforme minimale, a lancé une série de grèves allant du 3 au 6 octobre, du 9 au 13 octobre et du 23 au 27 octobre 2017.
« Le gouvernement ne nous a pas dit ce qu’il peut faire ou ce qu’il ne peut pas faire. C’est au gouvernement de nous dire ce qui bloque. Parce que depuis que les premières rencontres de tentatives de négociations ont pris fin, il y a plus de deux semaines, nous n’avons pas encore été rappelés par le gouvernement pour qu’on puisse échanger », a indiqué Fatogoma Sanon, Secrétaire général du SYNACIT, ce 24 octobre.
Le syndicat et le gouvernement, dit-il, s’étaient accordés sur un certain nombre de points et il fallait se retrouver à nouveau pour finaliser. Mais depuis lors, regrette-il, c’est le SG du ministère qui tente par à-coups de les contacter. « On s’est rendu compte que cela n’allait pas dans le sens d’une véritable négociation parce que c’était du dilatoire », a-t-il déploré.
Des grèves annoncées pour novembre…
Les contrôleurs et inspecteurs du travail ont donc décidé de ne plus participer à ces types de rencontres avec le SG du ministère de la fonction publique. En attendant des « négociations beaucoup plus sérieuses » avec les autorités, la conciliation a été suspendue depuis le 7 août 2017. Et le SYNACIT ne compte pas s’arrêter là.
« Nous comptons associer d’autres prestations à la suspension de la conciliation, notamment les renseignements et les attestations de soumissions. Egalement, il y a une série de grèves pour le mois de novembre dont les préavis ont été déposés hier 23 octobre. Ce qui veut dire que tant qu’ils ne vont pas mener une véritable négociation, dans la sincérité, il ne serait pas intéressant pour le SYNACIT, sans des engagements véritables, de baisser les bras », a déclaré Fatogoma Sanon.
Le SYNACIT réclame, entre autres, l’octroi de matériels roulants, des locaux adéquats pour le travail, l’opérationnalisation de la formation continue, le statut des inspecteurs et contrôleurs du travail, l’octroi d’une indemnité de conciliation.
« Jusqu’à présent, nous ne pouvons pas dire qu’il y a eu accord sur tel ou tel point étant donné qu’il y a des délais qui ont été donnés et qui ont expiré alors qu’on n’a même pas connu un début d’exécution », a souligné le SG du SYNACIT.
Noufou KINDO
Burkina 24
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