Burkina : Brève manifestation devant le Tribunal Militaire
Des parents et familles des blessés et des victimes de l’insurrection populaire et du putsch manqué ont manifesté dans la matinée de ce mercredi 25 octobre 2017 à Ouagadougou devant le Tribunal Militaire.
Quatre associations de parents des martyrs et des blessés de l’insurrection populaire et du coup d’Etat ont manifesté silencieusement devant la justice militaire. La manifestation n’a duré qu’environ une heure de temps. Inscrit sur des banderoles et des pancartes, le message des manifestants se veut clair.
« Notre présence ce matin témoigne de notre espoir que la justice se fasse dans les règles. Nous sommes devant la justice militaire parce qu’il y a un évènement qui nous concerne. Nous sommes donc venus donner un signal aux juges pour qu’ils sachent que de toute façon nous attendons de voir vraiment la vérité être prononcée par la justice », a confié Dramane Ouédraogo, Président de l’association des blessés de l’insurrection populaire.
Que ce soit du côté du coup d’Etat ou de l’insurrection populaire, dit-il, les manifestants restent en solidarité avec toutes les autres associations, pour dire à la justice de « ne pas être complaisante » et « de ne pas se mettre à libérer des gens qui sont en porte-à-faux avec la justice ».
« Sinon c’est insulter nos morts, c’est insulter aussi nos blessés. Nous n’interférons pas dans le fonctionnement de la justice », a déclaré Dramane Ouédraogo. Sur l’une des pancartes, l’on pouvait lire : « Nous, on ne parle pas trop, Dieu Grand Maître et Juge par excellence vous voit et il va agir tôt ou tard pour que justice soit rendue au pauvre sous terre ».
Ce mouvement d’humeur devant le Tribunal Militaire a coïncidé avec l’ouverture de l’audience de confirmation des charges dans le cadre du putsch manqué de septembre 2015. Pour Pouahoulabou P. K. Victor, également manifestant, « le peuple est attentif. Si la justice bouge une seconde, le peuple bougera deux secondes pour la suivre de près ».
Il a ajouté que ce « sit-in » consiste juste à faire comprendre que les audiences et les procès sont suivis. « Ce n’est pas une question de pression sur la justice, mais une question de défense. Parce qu’on n’a plus de justice, voilà pourquoi on est là. On ne doit plus libérer. On doit juger et condamner ceux qui ont commis des actes condamnables. Nous ne voulons plus de non-lieu », a-t-il lancé.
Noufou KINDO
Burkina 24
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