Santé sexuelle et reproductive : Des élus locaux outillés à Ouagadougou
L’Alliance Droit et Santé, en partenariat avec l’Association SOS/Jeunesse et défis, a clos ce jeudi 26 octobre 2017 à Ouagadougou un atelier de formation sur la santé sexuelle et reproductive. Cet atelier qui a duré 3 jours a permis d’outiller des élus locaux de certains arrondissements de la ville de Ouagadougou et des professionnels de santé sur des concepts liés à la santé sexuelle de la reproduction et notamment la Planification familiale (PF).
Au Burkina, la santé sexuelle de la reproduction souffre du fait que certains concepts sont encore considérés comme des sujets tabous. Pour venir à bout de cette situation, une identification des valeurs qui sous-tendent les convictions et les attitudes autour des concepts liés à la santé sexuelle et reproductive s’impose.
C’est dans cette optique donc que l’Alliance Droit et Santé a opté à travers cet atelier de formation de renforcer les capacités des élus locaux, champions/championnes en planification familiale sur les questions de santé de la reproduction.
Ainsi au cours de ces trois jours de formations, les participants, ont examiné, clarifié et affirmé leurs valeurs et leurs convictions concernant la planification familiale en lien avec les problèmes de santé sexuelle et reproductive, de manière à mieux prendre conscience et à se sentir plus à l’aise face à la prestation des services de planification familiale.
Une ligne budgétaire pour la PF dans les PCD
Selon Célestin Compaoré, coordonnateur de l’Association SOS/Jeunesse et défis, les trois jours de réflexions ont permis aux participants d’avoir des définitions claires des différents concepts liés à la santé de la reproduction. En ciblant les élus locaux et les champions/championnes de la Génération planification familiale, l’Alliance Droit et Santé, s’attend à ce que dans les plans communaux de développement, un budget soit dédié à la planification familiale, et au niveau des champions, de renforcer davantage leurs activités en matière de plaidoyer pour la planification familiale et pour la santé sexuelle reproductive des jeunes et adolescents.
Déjà, l’Alliance Droit et Santé peut compter sur Madame Béatrice Bara/Sawadogo, maire de la commune rurale de Béguédo, et représentant l’Association des Municipalités du Burkina (AMBF). Selon elle, il est nécessaire que les élus locaux prennent à bras le corps la problématique de planification familiale. « Cette formation est venue nous apporter un plus et nous nous engageons à prendre le relais pour que cela soit une réalité au profit de nos populations », a-t-elle promis.
Du côté des professionnels de la santé, cette formation a été saluée à sa juste valeur et selon le responsable de la prise en charge des PV/VIH à Kossodo, Moussa Soiré, cet atelier mérite d’être étalé à toutes les communes afin que tous les acteurs soient mis au même niveau d’information.
« Je ressors très grandi. En tant que professionnel de la santé, nous avons la charge de mettre en œuvre la planification familiale. Cette mise en œuvre rencontre des difficultés. La Planification Familiale n’est pas l’œuvre d’une seule personne », explique-t-il.
A en croire le professionnel de la santé, l’un des principaux goulots d’étranglement de la mise en œuvre de la Panification familiale est la sous-information.
« Il y a une tranche de personnes qui retiennent l’information et ne la divulguent pas aux autres pour avoir tous le même point de vue et lorsqu’un travail se fait de cette manière, il est très difficile d’atteindre les objectifs escomptés », foi de Moussa Soiré qui nourrit l’espoir qu’à partir de cet atelier, « l’information puisse circuler » et que les goulots d’étranglements puissent être levés au bénéfice de tous.
Maxime Kaboré
Burkina 24
Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Suivre la chaine
Restez connectés pour toutes les dernières informations !
Restez connectés pour toutes les dernières informations !