« Le prix de l’or » : Réalité  théâtrale

publicite

« Le prix de l’or » est le titre de la pièce théâtrale. Mais c’est aussi le prix que l’Afrique paie pour l’extraction de ses richesses naturelles. La pièce, une coproduction de la compagnie Kucku-Produktion, du Kulturmarkt, de la compagnie Apsara et du Théâtre Evasion, est en diffusion au Burkina après la Suisse.

La suite après cette publicité

 La pièce révèle tous les non-dits qui entourent l’extraction de l’or en Afrique par les grandes sociétés minières du nord.

L’histoire se déroule dans une province imaginaire d’un pays de l ‘Afrique de l’ouest appelée « Sou ».

Dans cette province les populations rêvent de richesse avec l’apparition de l’or plutôt que de se fatiguer dans les travaux champêtres. Mais que ne fut pas leur désillusion.

L’or qui devrait soulager la population est devenu par la suite source de désespoir, de division, de malheur pour les riverains. Les promesses d’eau, d’écoles, de dispensaires se résument à des bâtiments en durs érigés « sans enseignants, sans médicaments pour le dispensaire… la seule route censée désenclaver  le village s’arrête devant la cour du chef», peut-on entendre.

Réalités

Un jeune fonctionnaire suisse, responsable de projet de développement durable, y est envoyé pour travailler avec les ONG internationales humanitaires qui luttent contre la pauvreté. Mais il sera confronté aux règles invisibles, aux non-dits des sociétés minières et a du mal à mettre son projet en place par manque de terre car l’Etat a autorisé la société à extraire l’or dans toute la province.

Les responsables politiques, religieux et traditionnels de chaque ethnie complotent pour avoir la main mise sur les aides et les avantages liés à l’extraction de l’or et les rencontres virent toujours à des disputes.

Le décor évoque la réalité des sites miniers. La mise en scène est  teintée de propos et d’actes comiques. De quoi tenir le public en haleine et faire oublier la durée de la pièce.

Elle est la restitution des conclusions d’une longue enquête menée dans des sociétés minières au Burkina par le metteur en scène.

« On a commencé les recherches ici il y a deux ans et surtout sur l’action qui travaille surtout sur l’or au Burkina et là on a visité toutes les différentes mines. On a fait des recherches, on a échangé aussi avec la population et le résultat, c’est ce que le spectacle décrit », raconte Roger Nydegger.

« Vous savez que 90% de l’or extrait au Burkina est raffiné et exporté en Suisse?», interroge-t-il. Avant de dire que « tout l’or qu’on creuse ici part en suisse. Nous on fait du profit et ici c’est une petite partie des retombées de cet or qui reste ».

Pour lui, c’est de montrer le lien qui existe entre les pays dits pauvres d’Afrique et les pays riches du nord. « C’est pour dire que c’est à partir des matières premières de ces pays d’ici que nous, nous sommes riches», dit-il.

Les Occidentaux savent que leur richesse vient de l’Afrique

Tout de même, il laisse entendre que ces pays (du nord) ne sont pas les seuls comptables de l’expropriation de l’Afrique. Il faudra lutter contre la corruption qui gangrène les sociétés.

Cette pièce est juste un prétexte pour faire prendre conscience. Pour ce faire,  le spectacle a été diffusé en Suisse et la pièce n’a pas déplu au public aux dires du metteur en scène.

« Il y a beaucoup de violations des droits de l’homme, des promesses qui ne sont pas tenues mais ils ont beaucoup aimé. On a dû refuser du monde. Beaucoup de gens savent que notre richesse a beaucoup à voir avec l’exploitation de l’Afrique en général », indique le metteur en scène.

Au Burkina, les comédiens sillonneront une dizaine d’autres provinces après Ouagadougou jusqu’au 15 novembre 2017.

Revelyn SOME

Burkina24

 

❤️ Invitation

Nous tenons à vous exprimer notre gratitude pour l'intérêt que vous portez à notre média. Vous pouvez désormais suivre notre chaîne WhatsApp en cliquant sur : Burkina 24 Suivre la chaine


Restez connectés pour toutes les dernières informations !

publicite


publicite

Articles similaires

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page
×