Burkina : La loi de finances 2018 sous la loupe du CIFOEB
A la suite de l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi de finances de 2018, le 27 novembre 2017, le centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB) a réalisé une analyse citoyenne du budget gestion 2018. Le contenu de cette étude a été révélé lors d’un point de presse ce lundi 4 décembre 2017 à Ouagadougou.
Au lendemain de l’adoption par l’Assemblée nationale de la loi de finances 2018, le 27 novembre 2017, le centre d’information, de formation et d’études sur le budget (CIFOEB) dans son rôle de centre de référence sur les questions de finances publiques au Burkina Faso a mené une analyse. C’est ce lundi 4 décembre 2017 que le contenu de cette étude a été révélé à l’opinion.
A noter que la loi de finances 2018 est constituée de ressources totales 2, 018 155 milliards de FCFA, de dépenses totales 2, 441 318 milliards de FCFA. Soit un besoin de financement de 423,163 milliards de FCFA que l’Etat compte satisfaire à travers les emprunts et appuis budgétaires.
Selon le rapport du CIFOEB, il est désormais un impératif d’optimiser le niveau des administrations des impôts et des douanes. Egalement, l’adoption du nouveau code des impôts dont l’objectif est de mieux rationaliser les dispositions en matière de fiscale.
Par ailleurs, le CIFOEB affirme que les recettes minières devront faire l’objet d’une attention plus soutenue en vue de réduire les fuites en la matière avec l’opérationnalisation de l’agence nationale d’encadrement et d’exploitation des mines artisanales et semi-mécanisées (ANEMAS) qui devraient aider à mieux organiser le sous- secteur et à mieux le professionnaliser.
En matière de dépenses, le CIFOEB suggère de poursuivre les mesures de rationalisation des charges courantes de l’administration à l’effet de dégager plus d’économies qui seront affectées aux investissements dans les secteurs prioritaires.
« Il est impératif d’entreprendre des mesures assez fortes pour limiter le rythme de progression. Pour ce faire, il convient de mettre fin aux multiples ateliers improductifs et inefficaces, servant plus à une distribution de perdiems aux agents publics qu’à un véritable foisonnement d’idées pour assurer des réflexions novatrices et adaptées pour un développement durable », a laissé entendre le directeur exécutif du CIFOEB, Léopold Kohoun.
Selon le rapport, entre 2017 et 2018, les appuis budgétaires seront en baisse. Cette situation pourrait dénoter un climat de méfiance des partenaires techniques et financiers (PTF) vis-à-vis des politiques publiques mises en œuvre au niveau du gouvernement. Ainsi, pour rendre opérationnel le budget programme, selon le CIFOEB, il faut promouvoir la lutte contre la corruption, la fraude et l’impunité.
La mise en place de la stratégie adoptée pour une mobilisation optimale des ressources propres, l’évaluation du système fiscal actuel en vue de son adaptation au contexte burkinabè, la poursuite de l’opérationnalisation de la facture normalisée, l’application effective des circulaires sur les missions internes et externes et la réduction du train de vie de l’Etat, telles sont, entre autres, les recommandations faites par le CIFOEB pour la mise en œuvre du budget 2018.
Jules César KABORE
Burkina 24
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