Altercations entre étudiants : « Ils m’ont roué de coups »
Des violences entre étudiants ont éclaté ce mercredi 6 décembre 2017 à l’Université Ouaga I Pr Joseph Ki Zerbo faisant des blessés.
« Les gens de l’ANEB venaient pour nous faire sortir parce qu’on prenait cours. Et moi, j’ai pris un caillou (croyant leur faire peur). Il y a un qui est venu par derrière me taper sur le crane et je suis tombé. D’autres sont venus après et m’ont roué de coups. J’ai tenté de me protéger avec mes mains et ils ont tapé sur mes doigts», a confié, à Burkina 24, un blessé ayant requis l’anonymat rencontré à l’infirmerie de l’université ce 6 décembre 2017.
Ce dernier est formel : « Ce sont les gens de l’ANEB qui m’ont violenté ». L’ANEB est le principal syndicat des étudiants au Burkina. Elle a décrété une série de grèves pour réclamer la levée de la sanction infligée par l’Administration à l’étudiant Yénilo Bahan, suite à une altercation avec un autre étudiant. Des étudiants de l’UFR/LAC ont affirmé que l’administration avait pourtant signifié qu’une sécurité sera mise en place afin qu’ils puissent suivre leurs cours en toute quiétude.
Selon un responsable du dispensaire de l’université, Dr Smaïla Barra, suite à l’altercation entre les étudiants, le dispensaire a reçu cinq blessés dont une fille. A l’en croire, les quatre autres blessés ont été évacués à l’hôpital Yalgado Ouédraogo. « Les blessés souffrent généralement de coups sur la tête et au niveau du crâne nécessitant des sutures. Un autre blessé souffre de troubles de conscience », a confié le Dr Smaïla Barra.
Citant le cas d’un autre blessé, « quand il recevait les coups, il a tenté de se protéger avec ses mains, d’où les luxations au niveau des doigts », a ajouté Dr Barra. Burkina 24 a essayé en vain de rentrer en contact avec le Président de l’ANEB, Alexis Zabré, pour avoir leur version des faits. Des témoins ont par ailleurs fait cas d’altercations similaires constatées au SIAO ce 6 décembre.
Dans l’après-midi, le ministre en charge de l’enseignement supérieur, Alkassoum Maïga, est allé au chevet des blessés de l’affrontement survenu à l’université. Il a rassuré que les autorités sont déterminées à mettre de l’ordre sur le campus et que des mesures seront prises pour sécuriser davantage l’université afin que les cours puissent se dérouler dans les normes.
« C’est triste pour un campus. L’université mérite mieux que ça. C’est un espace où l’on doit avoir un débat, une dialectique d’échanges et quand on est battu du point des arguments, on laisse tomber. C’est ce qui doit être au campus aujourd’hui. Malheureusement, certains ont pris des gourdins pour massacrer leurs propres camarades. On n’est plus dans une logique de lutte syndicale mais de violence pure et dure sur le campus. Ça ne peut pas continuer comme ça », a déploré le ministre.
Irmine KINDA avec Saly OUATTARA
Burkina 24
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Tout ce que j’ai à dire est que nous devons nous respecter nous même.
Sans la violence nos autorités n’ont pas le temps de nous écouter. Je suis parfaitement d’accord avec les étudiants.