Burkina : Ciné droit libre au pays de la migration
La 13e édition du Festival Ciné droit libre (CDL) a ouvert ses portes le 9 décembre 2017 à Ouagadougou. Toute une série d’activités a été annoncée à l’ouverture. L’une d’elles a été respectée le 10 décembre 2017, à Ouagadougou. Il s’agit d’un panel où il a été question d’échanger sur le phénomène de la migration.
Avec pour thème, « Migrations, loin de chez moi ? », les organisateurs de cette 13e édition de CDL, à travers le cinéma, ils comptent militer pour l’éveil des consciences à l’endroit des migrants.
La migration est un phénomène ancien et universel : tous les panelistes se l’accordent. Mais ce qui fait tache noire à la migration, c’est les violations des droits de l’homme. Le monde a été récemment témoin de l’esclavage humain qui se pratique en Libye.
Les droits des migrants sont violés un peu partout dans le monde. Des conventions ont été signées au Burkina sur la migration. Mais le bilan reste un peu mitigé selon Gustave Bambara, un des panelistes. Une politique officielle de gestion de la migration au Burkina Faso a été adoptée en 2017 avec pour objectifs de trouver de meilleures conditions de vie pour les migrants et une protection de leurs droits, a-t-il indiqué.
Le Dr Fernand Ouédraogo de l’Université de Ouagadougou, qui représente le Pr Albert Ouédraogo, s’est attardé sur l’historique, les causes et les conséquences des migrations. Il est difficile de dire que « je suis autochtone de nos jours, car les populations du monde ont longtemps migré de par la colonisation, les guerres, les changements climatiques », dit-il. Les conséquences qui en découlent sont entre autres, le départ de bras valides, l’accentuation de la pauvreté dans les zones de départ, la stigmatisation de la part des pays qui les accueillent.
Gustave Bambara, spécialiste en population et développement au ministère de l’économie, a articulé son discours sur les statistiques de la migration en général. « Les pays africains qui viennent en première position en termes de pays qui a le plus grand taux en matière de migration sont l’Egypte, le Maroc… », a souligné le conférencier.
Un autre trait marquant de la migration au Burkina Faso est que la gente féminine est de plus en plus ancrée à la migration. Les femmes constituaient 53% des migrants en 2006. « La région du Centre-ouest (accueille) le courant migratoire le plus élevé. Le sol migratoire au Burkina est négatif. Les Burkinabè qui sortent du pays sont plus nombreux que le reste du monde qui entre au Burkina », a expliqué Gustave Bambara.
Pour la représentante de l’Organisation internationale de la migration, (OIM), Habibatou Wane, la migration est positive pour cette organisation. La mission que se donne l’OIM est de « faire en sorte que la migration ne soit pas une nécessité mais un choix. Et pour ce faire il faudra promouvoir une migration ordonnée, dans le respect de la dignité humaine».
Elle en appelle aux gouvernements pour cette lutte, pour cet éveil de conscience. « Pour l’OIM, la migration est positive. Elle peut bénéficier à tout le monde si elle est bien gérée», a-t-elle ajouté.
Ce panel a été modéré par Thomas Ouédraogo, du Centre pour la gouvernance démocratique.
Irmine KINDA
Burkina 24
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