Education en Afrique : Les vérités du président ghanéen

Nana Akufo-Addo, le Chef de l’Etat ghanéen, a assisté le jeudi 1er février 2018 à la Conférence de financement du Partenariat Mondial pour l’Education à Dakar, la capitale sénégalaise. En présence de ses pairs, en l’occurrence, les présidents Mahamadou Issoufou du Niger, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Faustin Archange Touadéra de la Centrafrique, Emmanuel Macron de la France et bien entendu le Sénégalais Macky Sall, et un parterre de bailleurs de fonds, le président Nana Akufo-Addo a tenu un discours auquel l’assistance ne s’y attendait pas forcement.
En introduction à son propos, se disant honoré d’avoir été convié à cette importante rencontre par le Président sénégalais Macky Sall, Nana Akufo-Addo dressait ainsi le lit pour mieux asséner ses vérités à pairs.
“Nous ne pouvons pas dépendre des autres pour financer l’éducation de nos pays car une fois que les politiques de nos bailleurs changent, nous allons tous en pâtir”. En revanche, il a proposé aux pays africains de définir des politiques éducatives propres et adaptées à leur contexte afin d’en garder le contrôle.
Anticipant sur la question de la disponibilité des ressources financières en Afrique pour financer l’éducation sur le continent, il a été formel : « Nous en avons en abondance ». Pour en bénéficier pleinement, il a exhorté les Africains à lutter farouchement contre la corruption de notre continent, négocier de meilleurs arrangements avec les multinationales qui exploitent leurs sous-sols, et insister particulièrement sur les fuites de capitaux hors de l’Afrique.
Se référant aux dernières conclusions de la commission conduite par l’ancien président sud-africain, Thabo Mbeki, le Chef de l’Etat ghanéen a rappelé qu’annuellement plus de 50 milliards de dollars américains sortent de l’Afrique et ce, à des fins illicites. « Qu’aurions pu faire avec ces fonds si nous avions ouvert les yeux et que nous n’étions pas restés inactifs devant cette fuite des capitaux? », s’est-il interrogé.
Pour lui, les vrais défis de l’heure restent à s’organiser et s’assurer que les richesses de l’Afrique bénéficient en premier et pleinement aux Africains.
Kouamé L.-Ph. Arnaud KOUAKOU Burkina24
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