IRAPOL : Place à l’accès à « des informations fiables dans les meilleurs délais »
En attendant de l’étendre sur le reste du territoire, « l’outil informatique sur lequel reposera la stratégie nationale de sécurité intérieure », IRAPOL, implémenté à Ouagadougou, « donne des résultats satisfaisants ».
Bâti sur un système de d’information mutualisée au profit de tous les acteurs de la sécurité intérieure « au sens le plus large du terme », Identification, Rapprochement, Analyse de Police (IRAPOL) est un « projet entièrement conçu par des compétences endogènes ». Avec la montée en puissance des risques sécuritaires, ce qui a « éprouvé les méthodes traditionnelles de maîtrise et de gestion du phénomène de l’insécurité », il fallait « se donner les capacités de gérer un ensemble complexe de facteurs » incluant criminalité, « grand terrorisme », émeutes et incivilités, justifie le colonel Ouédraogo François, coordonnateur du programme.
L’Union européenne est intervenue dans le processus « entièrement burkinabè » à travers les coopérations allemandes et belges à hauteur de 410 108 euros. L’intervention a permis l’installation de pylônes (06), de 08 dispositifs techniques de fourniture en énergie continue, l’interconnexion de 23 services de police et de gendarmerie de la capitale Ouagadougou, la dotation en terminaux mobiles, la saisie en cours de toutes les affaires de police judiciaire de 1960 à nos jours.
C’est en raison de la « menace concrète » existante (attaques terroristes perpétrées dans la capitale et d’autres localités du pays), explique Jean Lamy, chef de la délégation, que l’UE a « rapidement » apporté sa contribution à travers la mise en œuvre du Projet d’appui au renforcement de la sécurité intérieure (PARSIB). « Renforcer une solution nationale constitue aussi pour l’Union européenne un exemple concret de son attachement aux notions d’appropriation et de durabilité des projets », a indiqué l’ambassadeur.
IRAPOL « déjà opérationnel » et lancé officiellement mi-janvier 2015 est étendu à 23 services de police et de gendarmerie. Avec un tableau de bord « dynamique » qui permet aux policiers et aux gendarmes de disposer et d’accéder à « des informations fiables dans les meilleurs délais » en vue de prendre les décisions appropriées, le logiciel permet par jour de traiter 345 requêtes pour une durée de traitement de 2 minutes en moyenne par requête.
Les résultats atteints font état de 361 647 requêtes traitées. Sur 17 377 personnes enregistrées, il ressort que 256 d’entre elles sont liées à des faits de terrorisme. Sur ces 256, 103 sont des ressortissants régionaux et sous régionaux et 36 internationaux sur lesquels 19 sont déclarées morts.
« Le projet IRAPOL sera bientôt à même de recevoir et de traiter efficacement toutes les plaintes dans nos villes et campagnes », annonce le colonel Ouédraogo François. « Ce projet apporte beaucoup, commente le ministre de la sécurité. On ne s’arrêtera pas à Ouagadougou. Ce dispositif va s’étendre donc accroitre sensiblement l’efficacité des services de renseignements », a indiqué Clément Sawadogo.
Son département peut compter sur la coopération existante entre le Burkina et l’instance européenne. Son premier responsable annonce le renforcement de l’appui pour l’extension du réseau IRAPOL. « L’UE est et reste aux côtés du Burkina Faso pour l’aider à relever les défis de sécurité. La balle est dans votre camp », a lancé le diplomate.
Oui Koueta
Burkina24
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