Bobo-Dioulasso : Casimir Gnoumou veut le départ du DG de la SOFITEX
Le mardi 13 mars 2018, des cotonculteurs dirigés par Casimir Gnoumou ont organisé à Bobo-Dioulasso une conférence publique. Elle portait sur la crise qui a secoué cette campagne cotonnière. Les frondeurs ont exprimé leur refus de payer les dettes des intrants dus à la SOFITEX et demandé le départ de son directeur général. Cependant, ils prônent le retour de MONSANTO.
«Nous demandons purement et simplement le retrait de ces engrais incriminés pour la campagne cotonnière 2018-2019 ». C’est en termes que casimir Gnoumou a entamé sa déclaration. Il soutient que la baisse de rendement qui a abouti à leur refus de payer les crédits-intrants n’est pas liée au changement climatique. Cette thèse de la mauvaise pluviométrie selon lui aurait pu bien marcher si le Mali, pays sahélien et d’ailleurs voisin au Burkina Faso n’avait pas tiré son épingle du jeu. Et d’attribuer cette baisse du rendement à l’actuel Directeur général de la SOFITEX dont il demande
La faitière cotonnière aussi en a eu pour son compte. « L’UNPCB a contribué au pillage des producteurs de coton car elle pouvait demander aux responsables de la SOFITEX de procéder au dédommagement des cotonculteurs. Malheureusement, les membres du conseil de gestion ont montré qu’ils étaient à la solde de la SOFITEX », dit-il. Leur ministère de tutelle est également blâmé pour son silence.
« Je suis un ecclésiaste, j’ai le devoir de défendre le meilleur »
Curieusement, c’est l’entreprise de production de semence MONSANTO qui échappe à la croix de « l’ecclésiaste » Casimir Gnoumou. Au contraire, il clame le retour de cette dernière en disant que « malgré les difficultés évoquées sur la qualité de la fibre, il n’avait jamais été question de prendre cette mauvaise décision d’abandonner définitivement le CGM. Il s’agissait plutôt d’un retrait successif jusqu’à ce que MONSANTO trouve une solution au mal ».
En rappel, Casimir Gnoumou n’est pas à sa première initiative. Ces dernières années, il avait aussi dirigé le groupe de frondeurs qui réclamaient le départ de l’ex-président de l’UNPCB. Las d’attendre la réaction des autorités, il s’était par la suite proclamé « président de la transition de l’UNPCB » conduisant à l’organisation des dernières élections remportées par l’actuel maitre des lieux.
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina24 à Bobo-Dioulasso
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