Crise à l’Université : Une grève annoncée

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L’ambiance est spécialement tendue au bâtiment belge de l’Université de Ouagadougou ce matin du 13 Mars 2018. Une conférence de presse tourne au vinaigre. Des journalistes se retrouvent bloqués à l’intérieur du bâtiment et d’autres à l’extérieur. Il faudra 5 véhicules de patrouille de la Compagnie Républicaine de Sécurité pour tenter de calmer les belligérants.

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C’est dans une atmosphère particulièrement tendue que nous assistons à une conférence de presse organisée par la Fédération Estudiantine et Scolaire pour l’Intégrité au Burkina Faso de l’Université de Ouaga 2 (FESCIBF/UO 2) en collaboration avec l’Union Nationale des Etudiants du Faso de la sous-section de la Science Economique et Gestion (UNEF/SS-SEG). Porte barricadée par une table, la conférence peut commencer.

En effet, la FESCIBF elle-même se verra refuser l’accès à la salle de conférence. Selon le Secrétaire général de l’UNEF, Ibrahim Ouédraogo, « ce matin nous avons été approchés par un groupe d’étudiants nous faisant comprendre que la FESCIBF a eu à connaitre des problèmes en son sein. Il y a un groupe d’étudiants qui s’est retiré et il y a un groupe qui dit être toujours de la FESCIBF. (…) Il y a certains membres qui ne doivent donc pas assister à la conférence de presse ».

Cris, bousculades, coups violents à la porte et aux fenêtres. Les étudiants sont remontés.

La FESCIBF se confiera au micro de  notre confrère du journal Le Quotidien resté bloqué à l’extérieur et répond aux accusations de l’UNEF en expliquant que la crise qui prévaut au sein de la FESCIBF est due au fait qu’un des leurs a été exclu parce qu’il n’était pas étudiant. Ce dernier a donc créé un autre sous-groupe au sein de la FESCIBF. Et eux exigent leur démission.

Hien Oumarou secrétaire national à la FESCIBF explique : « c’est lamentable pour des étudiants de se battre pour une personne qui n’est même pas étudiant. Yannick Bruno nous a fait croire qu’il est étudiant en linguistique. Après investigation nous avons découvert qu’il n’a même pas le bac».

La conférence suit donc son cours à l’intérieur dans un brouhaha hors normes. Ibrahim Ouédraogo, SG de l’UNEF en lisant la déclaration liminaire revient sur la crise qui traverse l’Université Ouaga 2, principal objet de la conférence. Il réclame entre autres « un master pour tous, une effectivité de l’attestation niveau licence 2, une révision de la programmation des devoirs en les intercalant ».

 Pour le porte-parole des délégués de UO 2, le système LMD brime plus les étudiants de Ouaga 2 par rapport à ceux de Ouaga 1. « Nous avons constaté que le LMD appliqué au niveau de Ouaga 1 est différent à Ouaga 2. Pour passer en 2e année selon les conditions de Ouaga 1, il faut valider les deux semestres. A défaut, un semestre et 75% de l’autre semestre. Mais l’administration nous a fait comprendre que tel ne sera pas le cas de Ouaga 2 ».

L’UNEF en collaboration avec la coalition des délégués de l’UO 2 décrètent donc une grève de 72 heures à compter du 14 mars 2018. Par ailleurs, un sit-in sera tenu le 14 mars à l’UFR-SEG. 

A la fin de la conférence, lorsque nous sortons la salle, un pourparler était entamé dans les couloirs entre les différents protagonistes et le responsable administratif du bâtiment belge en présence de la police.

Priscille Jinette BANSE (Stagiaire)

Burkina 24

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Rédaction B24

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2 commentaires

  1. Entre nous étudiant c’est la bagarre!!! Ce n’est pas comme si l’Université est un temple du savoir!!!! Il faut le dialogue entre nous personne ne viendra résoudre nos problèmes pour nous!!! Il faut une solidarité et non une hypocrisie!!! Faut lutter pour une cause commune et non pour des intérêts personnels!!!!

  2. Bain d’une part ils ont raison mais bref , comme on est étudiants, c’est toujours ce qui se passe. Mieux est de trouver une solution au plus vite possible. Le système LMD à mon avis nous met même en retard.

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