« Jazz à Ouaga » 2018 aux couleurs de l’afro-jazz mandingue
Après 26 ans d’aventure, les initiateurs de Jazz à Ouaga veulent faire un clin d’œil à l’une des sources d’inspiration des praticiens africains du jazz, la musique mandingue. Ce qui explique le thème « L’afro-jazz, source inépuisable et berceau d’une musique intemporelle».
Une édition « difficile » certes, à cause de la situation sécuritaire. Mais «Jazz à Ouaga» se tiendra du 27 avril au 6 mai 2018 à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso.
Le jazz, ce métissage culturel, résultat de l’intégration de traditions emmenées d’Afrique par les esclaves, à des méthodes instrumentales harmoniques et mélodiques européennes, continue de subir des influences d’autres genres musicaux, du blues à l’électro en passant par le hip hop, le rock ou le fun et fait du jazz une musique intemporelle.
Placée sous le signe du retour aux sources, l’édition sera d’une forte coloration de musique jazz d’inspiration des rythmes des pays du mandingue. Une musique qui se caractérise par des sonorités des instruments traditionnels tels le n’goni, le djembé, la Kora, le doun-doun et le balafon.
La plupart des artistes au programme viennent du mandingue, nom qui désignait ce grand ensemble ouest-africain. Ce sont entre autres, les Maliens M’Bouillé Koité, Cheick Tidjane, Vieux Farka Touré, Nii Obli and the Jazz Accra Quintet du Ghana, les Burkinabè Simon Winsey, Achille Ouattara et le lauréat du Jazz performance 2017, Sabwana Orchestra.
Pour Anselme Sawadogo, directeur artistique, la musique mandingue est incontestablement la plus répandue et les jazzmen africains puisent la source de leur musique dans la musique mandingue. « Nous avons voulu faire un focus sur cet élément essentiel du jazz (…) rendre hommage à cette musique et à ces gens qui la portent dans leur cœur », dit-il.
Quelques modifications
Une trentaine d’artistes sont attendus sur les différentes scènes dressées au CENASA, au Jardin du Reemdogo et au Fespaco. En effet, l’Institut Français ayant subi les affres des attentats du 2 mars 2018, n’accueillera pas les spectacles du jazz.
La difficulté de cette édition résident à inviter, selon l’organisation, les artistes. « Des invitations à des artistes sont déclinées ou restées sans suite ». Il y a également le retrait de certains partenaires, notamment du Danemark avec la fin de son programme de développement.
Néanmoins, des groupes d’Europe trônent sur l’affiche, Shola Adisa-Farrar Quartet (USA), Florence Chitacumbi (Suisse), Jef Neve Trio (Belgique)) et Identitet Trio (Suède).
« Jazz performance », un concours qui révélait des jeunes jazzmen au public, n’aura pas lieu. Pour cause, les œuvres recueillies n’étaient pas de qualité.
Le « Jazz school » pour les scolaires est reconduit pour la sixième fois au grand bonheur des élèves. Le village du festival, qui accueille les festivaliers après les spectacles quant à lui, se délocalise dans la cour du FESPACO. Il devient le village « Jazz de la bonne humeur » car il sera associé aux activités du festival « Ouaga doux goûts » avec des prestations d’humoristes.
Revelyn SOME
Burkina24
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