Sahel : L’alarme du CICR sonne

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Ce vendredi 2018, Patrick Youssef, directeur régional adjoint du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour les opérations pour l’Afrique, présent au Burkina dans le cadre d’une visite du bureau de Ouagadougou, s’est entretenu avec la presse pour dit-il attirer l’attention sur la situation alarmante dans la région du Sahel dont le Burkina Faso fait partie.

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La région du Sahel selon lui est atteinte par un double problème de conflit armé et les aléas climatiques et donc des conditions difficiles pour les populations.

Concernant le Burkina Faso et particulièrement le cas du Soum, il dit être inquiet au vu des statistiques et des observations faites.

« De plus en plus, on est vraiment inquiet. On a assisté 18 000 déplacés depuis novembre 2017 à nos jours et des chiffres vont grandissants. Si la situation continue, ce sont les populations qui paient le prix ».

Patrick Youssef, directeur régional adjoint du Comité International de la Croix-Rouge (CICR) pour les opérations pour l’Afrique

Pour lui, il faut tirer la sonnette d’alarme et interpeller les autorités sur le fait que les organisations humanitaires ne peuvent pas trouver les solutions politiques. « Nous, on trouve des solutions humanitaires donc un bandage sur une plaie assez infectée. Ce sont les autorités qui doivent trouver une solution, atténuer les effets de la guerre et pouvoir créer des espaces humanitaires de dialogue, des espaces où les humanitaires puissent intervenir et aider et nous soutenir dans l’accès aux personnes vulnérables que ce soit au Burkina, au Mali, en Mauritanie, au Tchad ou au Niger. Cette  région requiert vraiment une attention particulière ».

Parlant de la création de la force G5 Sahel, Patrick Youssef mentionne qu’elle ne  devrait pas occulter une crise humanitaire qui est déjà assez alarmante.

Cette force devrait en son sens avoir un volet humanitaire, un volet politique et surtout après un volet militaire.

La rencontre a été l’occasion pour  parler des activités que mène le CICR sur le terrain et qui se résument essentiellement à porter assistance, à la protection de la vie et la dignité des victimes de conflits armés, à la promotion des droits humanitaires et bien d’autres.

Les défis quant à eux restent énormes et se déclinent en termes de développement sur le terrain, la complémentarité avec tous les acteurs humanitaires, d’accès aux populations sous tutelle des porteurs d’armes qu’ils soient étatiques ou non. «Rares sont aujourd’hui ceux qui peuvent franchir la frontière pour aller au-delà de Djibo et aller plus vers le nord dans la province du Soum », dira-t-il avant d’affirmer que c’est ce qui caractérise le travail du CICR. Aller dans ces régions pour porter assistance aux populations afin de les dissuader de faire appel aux groupes armés.

Pour lui, c’est le rôle des Etats de nouer le dialogue avec les populations afin d’arriver à des solutions pacifiques et trouver les moyens de quitter ces conflits. Car laisse-t-il entendre, «il ne faut pas oublier que ces guerres qui se produisent dans ces régions ne viennent pas simplement pour le besoin de faire une guerre mais sur une base  de demande parfois sociale, de développement, d’équité, d’égalité ».

Revelyn SOME

Burkina24

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