Lutte contre la radicalisation : Des ministres du G5 Sahel se concertent à Ouaga

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Le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation organise une rencontre des ministres des affaires religieuses et du Culte du G5 Sahel sur la radicalisation et l’extrémisme violent du 26 au 27 avril 2018 à Ouagadougou.

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La situation sécuritaire dans la région du Sahel continue de se détériorer de jours en jour, du fait des activités terroristes. Des attaques terroristes ont été menées au Mali, au Burkina Faso et au Niger. Malgré les efforts considérables des forces de sécurité nationales et internationales pour lutter contre le terrorisme, la situation demeure insatisfaisante.

Pour faire face à cette situation, une Cellule de prévention et de lutte contre l’extrémisme violent (CELLRAD) a été créée au sein du Secrétariat Permanent du G5 Sahel. Le ministre de l’administration territoriale et de la décentralisation du Burkina Faso, Siméon Sawadogo, a rappelé que c’est en 2015 que les ministres des affaires religieuses et du Culte se sont retrouvés à Niamey au Niger.

Ainsi, une déclaration a été prise précisant les engagements des différents gouvernements d’œuvrer pour éradiquer cette radicalisation et les extrémismes violents. C’est dans cette optique que le ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation organise une rencontre des ministres des affaires religieuses et du Culte du G5 Sahel sur la radicalisation du 26 au 27 avril 2018 à Ouagadougou.

Les participants à la rencontre des ministres des affaires religieuses et du Culte du G5 Sahel sur la radicalisation

La présente rencontre de Ouagadougou vise à faire le point sur cette déclaration du Niger, d’envisager des solutions. Siméon Sawadogo a expliqué que la radicalisation procède du fait religieux, économique et social. A l’écouter, c’est ceux qui portent la religion qui posent problème.

« Nous avons le devoir de travailler à ce que la perception à la base change, afin que chacun dans son comportement quotidien travaille pour la paix », a-t-il fait comprendre. Il a également précisé que la vie économique dans l’espace du G5 sahel peut être propice avec l’extrême pauvreté.

Par ailleurs, la rencontre de Ouagadougou vise à faire l’état de la mise en œuvre des recommandations de la déclaration adoptée le 14 mai 2015 et d’évaluer les changements intervenus dans le contexte de la radicalisation et de l’extrémisme violent depuis cette date. Une déclaration est également attendue à Ouagadougou.

Thierno Amadou Omar Hass Diallo, le Ministre des affaires religieuses et du culte du Mali, a laissé entendre que la stratégie militaire ne suffit pas. « On a pris du temps à comprendre que la source du mal vient de l’esprit de l’Homme et que c’est là-bas qu’il faut le combattre. Nous vivons un mal.  Mais, ceux qui nous l’ont apporté ne sont pas des militaires. Ce sont des leaders religieux qui donnent un mauvais discours à une religion de paix et d’amour », a-t-il lancé.

C’est à travers des prières que la rencontre de ce jeudi 26 avril 2018 a débutée.

Jules César KABORE

Burkina 24

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