Rap 226 : Basic Soul derrière la caméra

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Un film documentaire de 52 minutes qui dépeint le paysage peu reluisant du rap burkinabè ; c’est la performance réalisée par Souleymane Ouédraogo, acteur du rap burkinabè, plus connu sous le nom de Basic Soul.

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Ce mardi 25 avril 2018, les professionnels des médias ainsi que quelques adeptes du mouvement Hip Hop ont assisté à la Première du film documentaire « Rap au pays des hommes intègres », réalisé par Souleymane Ouédraogo, alias Basic Soul.

Long de 52 minutes, le documentaire a été tourné sur une période d’une année. Ce qui a motivé la réalisation de cette œuvre audiovisuelle, selon son réalisateur Souleymane Ouédraogo, « c’est l’absence de référence, l’absence d’éléments sur lesquels, on peut s’appuyer pour expliquer la naissance, l’évolution, le déclin, ou du moins ce qui peut s’y apparenter » du rap au Burkina Faso.

De son avis, nous assistons aujourd’hui à un « quasi désastre d’un mouvement qui a procuré suffisamment de lauriers à la culture burkinabè ». De ce fait, il fallait marquer un temps pour se poser des questions.

Afro-trap versus rap « old school »

Si le documentaire compte de nombreux témoignages d’acteurs clés du rap burkinabè des années 2000, les jeunes rappeurs de la nouvelle génération ne sont pas en reste, même s’ils disent faire de l’afro-trap.

« C’est un problème de fond au Burkina. Il faut qu’on songe résolument à préserver notre mémoire à travers la conservation des archives »

Y a-t-il une guéguerre entre l’afro trap et le rap ? La réponse est non. Pour le réalisateur, l’afro-trap n’est qu’une variante, une évolution du rap.  De son avis, les jeunes doivent apprendre de la « old school » afin d’écrire des « textes profonds ». Pourtant les jeunes ne semblent pas du même avis. Le débat est distinctement posé dans le film.

Souleymane Ouédraogo ajoute  que le but de son film est de mener une réflexion sur le sujet, «  pas seulement sur le rap  mais sur la musique burkinabè de façon générale ».

Absence d’archives

La difficulté majeure rencontrée lors du tournage a été l’absence d’archives. Le réalisateur a tenu à marquer son mécontentement pour n’avoir pas eu véritablement accès à des documents vidéo, photo ou audio datant de l’époque.

« C’est un problème de fond au Burkina. Il faut qu’on songe résolument à préserver notre mémoire à travers la conservation des archives », recommande-t-il.

Rien n’est encore précis mais le film connaitra bientôt des projections publiques futures. Il sera également bientôt disponible en ligne et probablement diffusé sur certaines télévisions selon Souleymane Ouédraogo.

Priscille Jinette BANSE (Stagiaire)

Burkina 24

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