Journée d’interpellation dans la province du Boulkiemdé
La Coalition provinciale contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour plus de liberté (CCVC) a organisé un meeting le 18 mai 2018 pour interpeller les autorités locales sur la nécessité de se pencher avec sérieux sur les questions d’eau et d’électricité qui se posent avec acuité dans la ville de Koudougou.
Selon le président de la coordination provinciale de la CCVC Madi Bonkoungou, voilà plus de deux ans que le MPP (Mouvement du peuple pour le progrès) déclarait pendant sa campagne électorale que son candidat Roch Kaboré était la solution aux préoccupations légitimes des populations du Burkina Faso. « Candidat devenu président à l’issue des élections de 2015, Roch Kaboré et son MPP sont incapables de répondre aux problèmes qui tenaillent les populations de nos villes et campagnes », dit-il.
Pour lui, En effet, l’accès à l’eau potable demeure un mirage pour les ménages qui se livrent à un spectacle désolant afin d’assurer leur survie. Pourtant, le MPP a clamé haut pendant la campagne électorale « zéro corvée d’eau ». Que sont devenues ces promesses électorales, se demande-t-il.
D’après lui, il ne se passe pas un seul jour dans la province du Boulkiémdé, sans que la fourniture d’eau courante ne soit interrompue, obligeant les populations de la quasi-totalité des secteurs de Koudougou à se lancer dans une course contre la montre à la recherche du liquide précieux à travers la ville et dans les localités environnantes.
C’est ainsi que depuis plus de trois semaines, les populations de la plupart des dix (10) secteurs de Koudougou n’ont plus assisté à la chute d’une goutte d’eau de leurs robinets. S’il est vrai que « l’eau c’est la vie » poursuit-il, il est évident que les autorités politiques actuelles sont très peu sensibles aux souffrances des populations de Koudougou liées à la pénurie d’eau.
Assèchement de barrage
Pourquoi une telle attitude de la part des dirigeants s’interroge, le coordonnateur provincial de la CCVC. Pour Madi Bonkoungou, hier la présence de l’ONEA à Koudougou était considérée par les populations des villages environnants comme un privilège. Mais aujourd’hui, c’est tout à fait le contraire : les populations de la ville se ravitaillant désormais à partir des forages de ces mêmes villages.
Interpellées sur la question, les autorités locales n’ont trouvé de justification que des facteurs de mauvaise pluviométrie ayant engendré dès le mois de mars l’assèchement de l’une des principales sources d’approvisionnement de la ville en eau, le barrage de Salbisgo ensablé. « L’entretien de ce barrage ne nous aurait-il pas épargné de ces désagréments », s’exclame-t-il. Des forages ne pourraient-ils pas être prévus pour pallier ces pénuries d’eau, se demande toujours le coordonateur. Pour lui, en clair, la souffrance des populations ne s’estompera pas de si tôt au regard du manque de volonté des autorités locales à trouver une solution définitive.
Une déclaration a été remise au haut commissaire Amidou Soré qui a promis de transmettre à qui de droit.
Michel YAMEOGO
Pour Burkina24
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