Rayongo : Des tenues militaires françaises dans l’arsenal des terroristes
Le bilan définitif de l’opération anti-terroriste menée le mardi 22 mai 2018 à Ouagadougou plus précisément à l’arrondissement 11 dans le quartier Rayongo, fait état d’un décès du côté des forces de sécurité burkinabè, de trois « terroristes » abattus et un en arrêt. Six blessés dont deux civils sont signalés coté burkinabè avec une trentaine d’interpellations pour les besoins de l’enquête.
Cette opération, selon le ministre de la sécurité, Clément Sawadogo, fait suite à l’attaque du 2 mars 2018. Les services de renseignements burkinabè ont démantelé les réseaux de « présumés terroristes » parce que dit-il, « l’attaque du 2 mars n’a pas pris fin le 2 mars ». Les renseignements ont conduit les forces de défense et de sécurité vers un groupe logeant dans l’arrondissement 11 de Ouagadougou.
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Tôt le matin du 22 mai 2018 vers 1h, une opération de traque de ce groupe qui « est en lien avec les attentats du 2 mars 2018 » a eu lieu. « Les intéressés habitaient un célibaterium, et y n’étaient pas seuls, ce qui était de nature à compliquer le déroulement des opérations », indique le ministre. Suite à l’intervention, trois terroristes ont été abattus et un autre mis aux arrêts et « sera utilisé pour les besoins de l’enquête ».
Un important lot de matériel militaire a été saisi sur le lieu de l’assaut dont des tenues militaires burkinabè et françaises, a informé le ministre de la sécurité. Pour l’heure, dit-il, il n’y a pas de précision sur la nationalité des « terroristes » qui « sont tous des hommes ». Une enquête a été ouverte pour ce faire.
Un mot sur le MDL Chef François de Salle Ouédraogo
Le MDL Chef François de Salle Ouédraogo a fait partie de l’équipe de l’Unité spéciale d’intervention de la gendarmerie nationale (USIGN) déployée ce 22 mai 2018 pour déloger les présumés terroristes de leur tanière. Touché pendant les échanges de tirs, il a succombé plus tard à ses blessures après son évacuation.
Né à Kaya un certain 1er avril 1990, il a intégré l’Ecole nationale des sous-officiers de la gendarmerie nationale à 20 ans, le 7 novembre 2010, avant de rejoindre, quatre ans plus tard, en mars, les forces spéciales. La toile au Burkina est peuplée de ses images depuis que sa mort a été annoncée.
A.Z
Dans cette même zone, selon le ministre, « un groupe avait été démantelé et certains sont toujours dans les liens de l’instruction », rapporte Clément Sawadogo. Pour le présent démantèlement, « le dispositif laisse paraître que ces personnes voulaient poser d’autres actions », poursuit-il. De la cible, le ministre indique que les enquêtes pourront mieux la situer, mais poursuit-il, « ces personnes peuvent se préparer quelque part et aller agir très loin ».
Audio – L’intégralité de la conférence du ministre de la sécurité
Burkina 24
Le ministre a encore appelé les populations à la collaboration avec les forces de défense et de sécurité. En matière de lutte contre le terrorisme, « vous ne pouvez pas avancer sans l’apport d’indicateurs au sein de la population », soutient Clément Sawadogo.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina
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