Don de sang : SOS Sang manque de … sang financier

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Les poches de sang sont assez recherchées pour sauver des vies dans les hôpitaux. Pour les périodes sèches, les demandes sont de 100 à 120 poches par jour. Cette demande double en hivernage. Elle passe de 200 à 250 poches par jour. Pendant ce temps, le nombre de donneurs lui diminue. Des efforts doivent être faits, et SOS Sang, une association qui milite dans la sensibilisation du don de sang, dit ne plus avoir les moyens nécessaires pour continuer les actions de mobilisation pour la collecte. A cet effet, elle a organisé une conférence de presse ce 25 juin 2018 à Ouagadougou, selon son président, pour interpeller les partenaires à venir à leur secours pour leur permettre de continuer le travail.  

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L’hivernage s’installe. Les cas de paludisme aussi. Les demandes en poches de sang augmentent. L’association SOS Sang, pour mener à bien ses activités de promotion de sensibilisation et de la collecte au don de sang, a besoin de moyens financiers. Chose qui manque depuis octobre 2017.

« Parmi les partenaires traditionnels qui nous accompagnent, il ne reste plus que 1 ou 2 qui continuent de voler à notre secours», dit Jean Bosco Zoundi, président de l’association. Bien que comprenant « la morosité financière que traverse le pays, dit-il, il n’est pas question pour eux d’assister impuissamment à la mort de ces femmes et enfants à bas âge ».

 « Cela fait des mois qu’on ne reçoit aucune aide, alors que nous devons payer le personnel qui travaille, la maison (le siège) en location. J’ai dû mettre ma voiture en location qui me rapporte 30 000 F CFA par jour. Je débourse 500 000 F CFA par mois de ma poche pour l’association », explique Jean Bosco  Zoundi.

De 10 000 poches de sang prévues en 2017, ce sont 12 083 poches qui ont été récoltées. Pour 2018, avec 117 sorties, ce sont 5 302 poches récoltées jusqu’à la date du 25 juin 2018 «C’est pour dire que malgré que nous n’ayons pas les moyens, nous ne dormons pas », dit-il. Il compte reprendre les choses en main d’ici à juillet 2018.

Pour lui, leur engagement à mobiliser le sang est d’autant plus justifié que la saison de pluie qui vient de s’installer est par excellence la période où la maladie s’accentue. D’où ce cri de cœur aux institutions privées, étatiques et aux bonnes volontés d’être sensibles à leur cause en acceptant délier le cordon de la bourse au profit des centaines de personnes qui ont  besoin de sang.

 «Le don de sang n’est pas soutenu par des partenaires extérieurs. Ils disent que le don de sang n’est pas une maladie. Cependant, les différents ministères et institutions ne nous accompagnent plus », explique le président de l’association.

Même le ministère de la santé, selon toujours ses dires, « a fait savoir que le budget est alloué au Centre national de Transfusion Sanguine. Nous associations venons en appui. Nous devons donc trouver nos partenaires pour accompagner l’Etat. Ce qu’il peut faire, c’est de donner des lettres de recommandation. Six lettres en 2017 ont été envoyées, aucune réponse depuis lors. Dans tous les ministères où nous sommes passées, on nous parle de contraintes budgétaires ».

« Nous sensibilisons les gens au don de sang et quand le personnel du CNTS vient collecter le sang, ils sont payés. Et nous,  qui nous paie ? Pourtant, poursuit-il, notre politique au niveau de SOS sang, est de dire aux animateurs pour une collecte de sang réalisée à au moins 50 poches de sang, nous donnons une motivation de 15 000 F CFA pour deux personnes. Dans les CSPS, nous payons la sucrerie pour les donneurs, nous allons avoir ces fonds où si on ne vient pas à notre secours  ?»

Revelyn SOME

Burkina24

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