Burkina : L’usage du nom et du logo de l’UPC interdit à l’UPC-RD
La justice burkinabè a ordonné la cessation de l’utilisation du logo et du nom de l’Union pour le progrès et le changement (UCP) par le Groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement-Renouveau démocratique (UPC-RD). Ce groupe parlementaire qui siège à l’Assemblée nationale avait fait scission en octobre 2017 du principal groupe parlementaire de l’opposition politique, celui de l’Union pour le progrès et le changement (UPC).
Joint par Burkina 24, le vendredi 3 août 2018, le porte-parole de l’Union pour le progrès et le changement (UPC), Moussa Zerbo, pour qui l’emblème et le logo de l’UPC sont une marque déposée, a marqué son contentement. « Nous sommes très satisfaits en ce sens que nous pensons que notre justice a agi en toute indépendance et en toute transparence ».
Le principal parti d’opposition, par rapport à cette décision de justice, tire des conséquences. Selon le porte-parole M. Zerbo, du moment où les 13 députés de l’UPC-RD ne pourront plus siéger sous la bannière de l’UPC à l’Assemblée nationale, il va de soi qu’ils changent de dénomination. « Comme ils ne peuvent pas porter le nom de l’UPC, s’ils prennent un autre nom, juridiquement, c’est une démission et nous allons procéder simplement à leur remplacement », commente Moussa Zerbo.
Cette conclusion n’est pas partagée par Daouda Simboro, député du groupe parlementaire Union pour le progrès et le changement-Renouveau démocratique (UPC-RD). Cette décision de justice constitue « une première manche », selon le député frondeur. Mais, précise-t-il, « nous allons utiliser toutes les voies de droit. Il y a l’appel qui est faisable et il y a la Cassation ». Cette décision étant exécutoire, l’UPC-RD doit changer de dénomination.
Mais à en croire Daouda Simboro, le changement de dénomination avait été « envisagé avant la poursuite ». Aussi, dit-il, un groupe parlementaire n’est pas obligé de porter le nom d’un parti politique. Il y a le groupe Burkindlin qui ne renvoie à aucun parti politique, donne le député en exemple. « Pour nous conformer à la justice, ça ne nous gênerait pas de changer de dénomination. Mais sachez seulement que pour l’instant, nous n’en sommes pas là et nous allons interjeter appel », poursuit M. Simboro.
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Contrairement au porte-parole de l’UPC Moussa Zerbo, pour Daouda Simboro, cette interdiction de l’usage du nom et du logo de l’UPC ne peut conduire en aucun cas à la déchéance de la députation des 13 frondeurs. « Ça n’a aucun lien. Il n’y a aucun parallèle à établir », dit-il en prenant pour argument la légalité du groupe parlementaire UPC-RD au sein de l’Hémicycle. « La sérénité règne. Il n’y a pas d’inquiétude », a conclu Daouda Simboro.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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