Ouaga Film Lab acte 3 : L’édition de la consolidation

Le 3^e temps de Ouaga Film Lab, se tient du 20 au 29 septembre 2018. Des jeunes créateurs de l’Afrique de l’ouest s’y retrouveront pour tenter de décrocher un prix afin de renforcer leur idée de film ou de la finaliser. C’est aussi une occasion de mise en réseau, de partage d’expérience. Près d’une trentaine de porteurs de projets de 8 pays et une trentaine de responsables de laboratoire, de résidences d’écriture, de fonds de l’Europe, de l’Amérique et d’Afrique sont attendus à Ouagadougou.

Le laboratoire Ouaga Film Lab ne cesse de  grandir. 90 projets reçus dont 15  portés par 25 jeunes (des binômes réalisateurs-producteurs) de 7 pays de l’Afrique de l’ouest ont été sélectionnés. Il réunit cette année plus d’une trentaine de responsables de laboratoire, de résidences d’écriture, de fonds dédiés au cinéma et de festivals à travers le monde.

Aucun aspect du cinéma n’a été oublié par les organisateurs, programme intensif de formation en technique d’écriture, stratégie de production, pitch, la post- production et la critique avec de grands noms de la critique cinématographique comme Charles Tesson, directeur général de la semaine de la critique au festival de Cannes, président de l’Aide au cinéma du Monde, ex-rédacteur en chef aux Cahiers du cinéma et professeur d’histoire et de l’esthétique du cinéma à l’université de la Sorbonne nouvelle.

On peut aussi noter de nouveaux partenaires à Ouaga Film Lab 3, comme le Fonds de promotion à l’industrie cinématographique et audiovisuelle (FOPICA) du Sénégal, l’Africa Docs, le Festival vision du réel de Suisse.

Espace de rencontres professionnels, de mise en réseau, en somme, dira Ousmane Boudaoné, administrateur. « L’idée est de permettre aux décideurs de cinéma de rencontrer les créateurs de cinéma, des décideurs pour la plupart basés au nord et qui sont des portes probables de nouveaux mécanismes de financement », dit-il.

À l’occasion du partage d’expérience entre générations, Berni Golblat échangera sur le sucess story de son film « Walay », Gaston Kaboré, Saint-Pierre Yaméogo et bien d’autres.

Cette troisième expérience va servir de tribune pour des échanges et des annonces de projets culturels structurants pour le Burkina Faso et l’Afrique  de l’ouest avec la Tunisie, Wallonie Bruxelles International, le Québec et le Canada, le Luxembourg (ambassade de Luxembourg et le Luxembourg Film Found). Des idées sont en gestation telle que la BADAO, une banque de données de cinéma.

11 prix sont en lice et un hommage est rendu à l’illustre cinéaste burkinabè Idrissa Ouédraogo disparu avec la bourse pour une résidence d’écriture au Moulin d’Andé en partenariat avec le CNC France dénommée, grand prix Idrissa Ouédraogo.

Annoncée en 2016, pour durer trois ans, cette édition sera aussi le lieu de porter des réflexions sur l’avenir du laboratoire sous d’autres perspectives, d’ores et déjà les organisateurs pensent à l’ouverture du laboratoire à l’Afrique centrale.

C’est cependant une expérience qui se consolide et qui fait la fierté de ses initiateurs, car pour Alex Moussa Sawadogo, il était inadmissible que la capitale de cinéma n’ait pas un laboratoire de films.

Revelyn SOME

Burkina24