Réseaux de protection de l’enfance : Les acteurs mutualisent leurs actions à Bobo
Les différents réseaux communautaires de protection de l’enfance mis en place par la Croix-Rouge et d’autres partenaires (TDH, SOS Village…) capitalisent une somme d’expériences qui a besoin d’être vulgarisée. Pour aller dans le sens du renforcement des acquis engrangés, la Croix-Rouge burkinabè, en partenariat avec la Croix-Rouge de Monaco (Direction de la Coopération Internationale a ouvert le lundi 22 octobre 2018 à Bobo-Dioulasso la première partie d’une série d’ateliers de renforcement du système de protection de l’enfance. Les acteurs ont convenu de parler d’une même voix pour mieux protéger la frange juvénile de la population, eu égard aux nombreux problèmes auxquels les enfants sont confrontés.
Les débats passionnés lors des travaux ont permis de déboucher sur des esquisses de recommandations fortes pour donner un coup de pouce aux actions de protection de l’enfance. La soixantaine de participants ont convenu de la nécessité du renforcement du mécanisme communautaire dans le système de protection de l’enfance. Ils ont également estimé qu’il était important d’impliquer davantage les autorités communales dans le processus d’engagement des communautés. La mise en place de réseaux de protection de l’enfance au niveau des arrondissements des communes a été également préconisée.
Ces conclusions ont sanctionné les différents débats qui ont jalonnés le déroulement de cet atelier organisé par la Croix-Rouge Burkinabè (CRBF), en partenariat avec la Croix-Rouge de Monaco, le soutien du ministère de la femme, de la solidarité nationale et de la famille et sous l’égide du Groupe de Travail pour la Protection de l’Enfance (GTPE). Il a permis aux différents acteurs de s’accorder sur la nécessité d’avoir une vision commune sur la question, pour rester dans la dynamique voulue par l’Etat à travers l’approche Réseau de protection de l’enfance (RPE). Ces réseaux mis en place par les différents acteurs ont permis d’enregistrer des résultats probants. Dans ce sens, au cours de l’atelier de Bobo-Dioulasso, diverses expériences ont été partagées, notamment celles de la Croix-Rouge Burkinabè et de Terre des Hommes (TdH), sous le regard des services déconcentrés de l’Etat spécialisés dans ce domaine.
Des informations qui en sortent, on retient que ces réseaux jouent un rôle crucial dans la protection des enfants car ils participent aux actions de dénonciation des cas de violences faites aux enfants, ils veillent aussi à la prise en charge au niveau local des cas d’enfants victimes de violences. En outre, ces réseaux ont contribué à une meilleure prise de conscience des communautés sur la protection de leurs enfants.
Ces constats ont été confirmés par Ousseni B. SARE. En effet, selon le président du réseau communautaire de protection de l’enfant site Sarfalao (Bobo), « notre réseau a permis de faire des cas de détection d’enfants victimes de violences. Les 17 séances de sensibilisation que nous avons réalisées auprès des communautés semblent avoir porté puisque nous sommes parvenus à détecter 52 cas dont certains ont été référés aux services compétents pour une meilleure prise en charge. »
C’est sur des notes de satisfaction que s’est donc achevé ce premier atelier d’une série d’ateliers qui participent de la dynamique des activités du projet ‟ Protection et éducation des jeunes filles à risque ou en situation de travail ” que la CRBF exécute depuis 2011 dans les villes de Ouagadougou et de Bobo-Dioulasso, ainsi que dans 6 villages de la Province du Poni. Le projet qui est à sa troisième phase de mise en œuvre, est prévu pour la période 2017-2019. Un atelier similaire se tiendra également dans les villes de Gaoua et Ouagadougou.
Burkina24
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