Ligue des jeunes : Un panel pour commémorer l’an IV de l’Insurrection populaire
Il y’a quatre années de cela que le peuple du Burkina Faso s’est insurgé contre la modification de l’article 37. Ce mouvement social a ainsi emporté le pourvoir de l’Ex président Blaise Compaoré. Le mercredi 31 octobre 2018, l’Organisation de la société civile « la Ligue des jeunes du Burkina » (LJB) commémore l’évènement à travers un panel à Bobo-Dioulasso.
« Au-delà des acquis engrangés, l’insurrection des 30 et 31 octobre 2014 a aussi laissé des déchets sur son passage », c’est l’analyse de l’un des conférenciers Bèma Ouattara, cadre retraité de la société Air France sur la période post insurrectionnelle au Burkina Faso. Parlant de « déchets », il en veut pour preuves, les revers du slogan « Plus rien ne sera comme avant » qui se manifestent de plus en plus par une situation d’incivisme grandissante.
Mais ce mal ne saurait être endigué par les méthodes de lutte actuelle. « Le combat contre l’incivisme ne devrait pas commencer par les petits brûleurs de feux tricolores. Mais plutôt les dirigeants qui enregistrent dans leur cercle, un plus grand nombre de citoyens peu exemplaires», clame-t-il.
Embouchant la même trompette, le Co-conférencier Ousséni Bancé, Journaliste à la Radio LPC a fait une rétrospection de l’histoire politique du Burkina Faso et d’ailleurs avant d’évoquer « les raisons officieuses de l’insurrection ». Celles-ci à l’en croire n’ont rien à voir avec la thèse de la modification de l’article 37. Mais expliquent une soif de changement manifestée par le peuple qui aspire à l’amélioration de ses conditions de vie : « Le peuple s’est insurgé contre la barbarie, la spoliation foncière, la corruption et tous les autres maux qui enfreignent à son développement »
Qu’en est-il des attentes de la population ?
Pour Ousséni Bancé, le président Roch Marc Christian Kaboré fait preuve de bonne volonté pour satisfaire les attentes de la population. Cependant, « il a du mal à se départir de certaines habitudes héritées de l’ancien régime ». Et le journaliste de prendre pour exemple « le scandale de corruption » intervenu au niveau des services des Engagements nationaux. Mais de toutes les manières, conclut-il, le changement ne sera effectif que lorsque le pays disposera d’une administration républicaine.
Aminata SANOU
Correspondante de Burkina 24 à Bobo-Dioulasso
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