Hausse du prix du carburant : Pilule amèrement chère

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C’est certain. Jamais trois pièces de 25 F CFA ne paraîtront aussi lourdes pour la poche des Burkinabè. La hausse des prix du carburant à la pompe décidée par le gouvernement burkinabè le 9 novembre 2018 est amère sur la langue des habitants du « Pays des Hommes intègres ». Et c’est peu de le dire !

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« La SONABEL au rouge, la SONABHY au vert » titrait Burkina24 le 23 juin 2016. Dans cet article qui portait sur la 24e session de l’Assemblée générale des sociétés d’Etat, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba indiquait que la contribution des sociétés d’Etat au budget national en 2015 s’est élevée à 195,895 milliards de F CFA contre 195,692 milliards de F CFA en 2014. La SONABHY y a participé   à  74,32%, soit 145,603 milliards de F CFA.

‘Burkina : Les sociétés d’Etat sont en « bonne santé financière »’, écrivait à nouveau le média en ligne, le 29 juin 2017. A l’occasion de la 25e session des sociétés citées ci-dessus, le ministre du commerce d’alors, Stéphane Sanou, disait ceci : « De façon globale, la santé financière et économique des sociétés est bonne et se poursuit de façon positive ». Y compris la SONABHY.

28 juin 2018. « Sociétés d’Etat : De bons scores réalisés en 2017 ». C’est le titre de Burkina24 sur la 26e assemblée générale des sociétés d’Etat. Il y a donc 4 mois. « Les sociétés d’Etat et les Etablissements Publics de Prévoyance Sociale (EPPS), au nombre de 21, ont contribué au budget de l’Etat  à  hauteur de 444,665 milliards de F CFA en 2017, soit une augmentation de 229,45 milliards de F CFA par rapport à 2016. Cette forte contribution en 2017 vient principalement de la SONABHY à hauteur de 368,905 milliards de F CFA, soit 82,96% du total de la contribution », disait le compte rendu.

Mais alors, si la SONABHY se porte si bien et si elle a apporté plus de 500 milliards de F CFA au budget de l’Etat sur l’espace de trois ans, qu’est-ce qui explique cette hausse des prix du carburant, basée principalement sur son insolvabilité devant les banques ? D’où vient cette dette de « plus de 240 milliards de F CFA » que les caisses de l’Etat doivent à la société ?

On peut se faire une petite idée. Soit le lait de la vache a été trait pour nourrir un veau sans songer à remplir la mangeoire de la bovine, soit il y a une explication mathématique logique, compréhensible et irréfutable qui doit être donnée aux citoyens burkinabè.

Du pouvoir vers l’impuissance d’achat ?

On comprend que le Burkina a toute sa tête dans la gueule de louve insatiable et pernicieuse du monde du pétrole, mais on comprendrait mieux si cette augmentation avait pris le chemin du supportable et de la douceur. Par exemple, commencer par 5 F CFA aurait fait moins grincer des dents que cette ascension vertigineuse qui donne l’impression qu’on a donné 50 F CFA en 2016 pour mieux retirer 75 F CFA en 2018 !

Il reste maintenant à donner une réponse lisible de la question de l’effet boule de neige sur le reste de la société burkinabè. Quelle garantie y a-t-il que demain le Burkinabè ne verra pas les prix des produits nécessaires à sa survie grimper hors de portée de son pouvoir d’achat déjà si rabougri ?

La Rédaction

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