Irrigation à l’aide du solaire : L’exemple venu de Ramitenga
Le groupement Sidwaya fait du maraîchage dans le village de Ramitenga dans la commune rurale de Loumbila (région du Plateau central). Pour les cultures de contre-saison, le groupement utilisait une motopompe, induisant des dépenses en carburant qui impactent les bénéfices engrangés. En 2014, le groupement Sidwaya est identifié par le Partenariat national de l’eau du Burkina Faso (PNE-BF) pour bénéficier de l’accompagnement du Programme eau, climat et développement en Afrique (WACDEP) à travers le Projet ‘’renforcement de la résilience des communautés du sous bassin hydraulique du Massili nord à travers la promotion de solutions écologiques innovantes’’.
Sur les 2 hectares grillagés pour le groupement Sidwaya où l’herbe grisâtre épouse le vert des plants vivants, depuis 4 ans, le vrombissement de la motopompe offerte par l’Association Maldg-zanga a laissé place au doux bruit des ruissellements. Pour cause, des solutions innovantes et écologiques dans la gestion de l’eau ont été installées. Le système d’arrosage goutte-à-goutte soutenu par l’énergie solaire a été implanté avec succès et l’utilisation des engrais chimiques délaissés au profit du bio. Une bouffée d’oxygène pour l’environnement.
Par ailleurs, les membres du groupement composé de 17 exploitants dont neuf (09) femmes, ont été initiés aux bonnes pratiques culturales et de gestion responsable de la ressource eau et le site grillagé. Ces acquis émanent du Projet ‘’renforcement de la résilience des communautés du sous bassin hydraulique du Massili nord à travers la promotion de solutions écologiques innovantes’’ qui visent à inciter l’utilisation de l’énergie solaire pour l’irrigation goutte-à-goutte dans le domaine de la production maraîchère. Le mercredi 21 novembre 2018, une équipe de Burkina 24 en a fait le constat.
Dans la communauté des exploitants, le travail communautaire est devenu un ciment. Aucune distinction dans les rôles ne se constate entre les femmes et les hommes, relate Minata Soudré, maraîchère depuis près de 50 ans et trésorière du groupement. « La seule distinction qui existe, précise-t-elle, c’est au moment de la récolte du gombo. Un homme ne doit pas récolter du gombo (dans la tradition moaga, ndlr). Seules les femmes y sont autorisées. Pour ce qui est du reste du travail, nous le faisons ensemble ». Sur le site, la production s’étend durant toute l’année et s’alterne entre la culture de l’oignon, de l’aubergine, du gombo, de l’oseille ou de la pomme de terre.
L’impact du projet sur la vie les producteurs est visible et assez important tant au niveau de la vie communautaire qu’économique. Avec les ressources issues de la vente de la production, atteste Minata Soudré, les femmes par exemple, participent à la gestion de la famille en soulageant les maris dans les dépenses quotidiennes. « Nous arrivons à aider pour payer les fournitures des enfants et nous ramenons un peu de légumes à la maison pour agrémenter les sauces », indique la comptable qui gère un compte de près de 800.000 F CFA. En somme, une partie de la production est vendue et la seconde réinvestie dans l’alimentation des membres du groupement.
Dans un périmètre voisin, une ONG a utilisé le même système id est l’irrigation via l’énergie solaire pour amoindrir l’utilisation de l’eau, au profit d’autres membres du village. Dans cet élément vidéo, les acteurs se prononcent :
Vidéo – Les fruits du Projet WACDEP à Ramitega/Loumbila
Burkina 24
A l’endroit des producteurs, Rasmané Konseiga, Chargé de projet de l’Association Maldg-zanga a sollicité des actions de renforcement de leurs capacités dans la gestion des périmètres maraîchers. « On est en train de les transformer en producteurs bio » et à ce titre, commente Rasmané Konseiga, l’accompagnement dans ce sens devient impératif. Par ailleurs, poursuit le chargé de projet, il faut accompagner le Groupement à installer un bon programme d’activités pour la production selon les périodes pour ne pas suivre le calendrier traditionnel.
Cette sortie sur le site de Loumbila était au programme de l’atelier régional regroupant des hommes de médias et des personnes ressources venus de sept pays d’Afrique tenu du 20 au 22 novembre 2018. Cet atelier de renforcement des capacités a été organisé par le Partenariat Mondial de l’Eau/Afrique de l’Ouest (GWP- AO) en partenariat avec l’Autorité du Bassin de la volta (ABV), le Partenariat national de l’eau du Burkina Faso (PNE-BF) et d’autres partenaires sous le thème : « Gestion intégrée des sécheresses et inondations : Apport des hommes/ femmes des médias dans le plaidoyer et la sensibilisation en Afrique de l’ouest ».
L’objectif principal de l’atelier régional est d’outiller, en termes d’informations pertinentes mieux sourcées et d’approche éprouvée, une vingtaine de journalistes et acteurs des médias en vue de faire de cette cible, des vecteurs de la sensibilisation du grand public et du plaidoyer en direction des décideurs pour une gestion intégrée des sécheresses et inondations en Afrique de l’Ouest.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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