Putsch de septembre 2015 : De quel côté était la France ?
Après « Gilbert Diendéré parle », Atiana Serge Oulon est de retour avec « Insurrection populaire d’octobre 2014 au Burkina Faso : Les trahisons ». Des révélations sur les volte-face pendant l’insurrection, avec un clin d’œil au putsch de septembre 2015.
Le journaliste d’investigation burkinabè Atiana Serge Oulon, après le Général Gilbert Diendéré, a cette fois-ci dardé sa plume dans l’arrière-boutique de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Il a exhumé dans son livre, paru aux Presses Universitaires de Ouagadougou, les alliances, les coups bas, les stratégies individuelles ou collectives qui menaient leur farandole dans la pénombre, jouant la pièce que les Burkinabè ont vu se dérouler sous leurs yeux sur l’immense scène de théâtre que représentait le Burkina.
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Et ces acteurs burkinabè étaient nombreux : l’ancien Premier ministre Yacouba Isaac Zida, les responsables du Balai Citoyen, du Collectif anti-référendum (CAR), le Président de la transition Michel Kafando, les Généraux Diendéré et Honoré Nabéré Traoré, le colonel Auguste Denise Barry, l’ancien chef d’état-major des armées le Général Pingrenoma Zagré, l’ancien président Blaise Compaoré, le colonel-major Boureima Kéré, l’actuel Président du Faso Roch Marc Christian Kaboré, le chef de file de l’opposition Zéphirin Diabré, entre autres. Chacun est situé dans son rôle, ses faits, ses gestes, ses propos.
Mais il y avait aussi les acteurs internationaux : le président de l’Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro, les ambassadeurs des Etats-Unis Tulinabo Mushingi et de la France, Gilles Thibault.
La France « en faveur des putschistes » ?
Parlant justement de ce dernier, Atiana Serge Oulon révèle que la France pensait que Blaise Compaoré pouvait rester au pouvoir malgré la marche monstre du 28 octobre et la mise à sac du Parlement le 30 octobre 2014, avant d’aider le président démissionnaire à fuir le Burkina.
Le rôle de l’Hexagone sera également ambigu sous le putsch de septembre 2015, à en croire l’auteur. Contrairement à ce qui a été affiché, à ce qualificatif de « Général félon », sorti par l’ambassadeur Gilles Thibault et « collé » à un Général Diendéré à qui la légion d’honneur a été retirée à la fin du coup d’Etat, « les premiers actes de la France dès la formalisation du putsch de septembre 2015, ont dégagé un certain parti pris en faveur des putschistes », écrit le journaliste qui signe au journal « Courrier confidentiel ». «(…) C’est au regard du refus des Burkinabè et de la montée de la contestation que la France a revu sa position », affirme Atiana Serge Oulon.
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L’animateur de « L’invité de la semaine » sur la Radio Liberté invite à découvrir d’autres révélations sur ses 157 pages disponibles aux librairies Jeunesse d’Afrique et Mercury, au Centre national de presse Norbert Zongo et au siège de Courrier confidentiel. Et ce, en attendant « La question peule, amalgame et dérive », à paraître bientôt.
Abdou ZOURE
Burkina24
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