Yirgou : « Que le pouvoir situe vite les responsabilités » (Hervé Ouattara)
Depuis les évènements de Yirgou, les condamnations fusent. Le dimanche 6 janvier 2019, le mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR) a également emboité le même pas en condamnant avec fermeté ces attaques qualifiées de « lâches » contre la communauté Peulh de Yirgou-Foulbè dans la nuit du 31 décembre 2018.
Officiellement, après les événements de Yirgou, le gouvernement burkinabè a dénombré une quarantaine de morts. Par la voix de son Président Hervé Ouattara, le mouvement Citoyen africain pour la renaissance (CAR), a appelé à des sanctions pour que « plus jamais, de telles violences ne se reproduisent ». Ainsi, indique Hervé Ouattara, « nous attendons du pouvoir, qu’il situe des responsabilités et que les auteurs de ces exactions paient à la hauteur de leurs forfaits ».
Par ailleurs, le CAR a appelé le gouvernement burkinabè à plus d’anticipation, « de bon sens » et de travailler à essuyer « les larmes des mères qui pleurent, des épouses qui pleurent leur maris et des enfants qui pleurent leur père ». Dans cette veine, selon l’Organisation de la société civile, les victimes doivent être honorées et « méritent un hommage national ».
Le 5 janvier 2019, le Président du Faso s’est rendu, avec une délégation gouvernementale, sur les lieux du drame, des jours après. Pour Hervé Ouattara, il y a eu « du laxisme » de la part du gouvernement dans la gestion de cette crise. « Nous ne pouvons pas comprendre que pour un problème de ce genre, c’est des jours après que le Chef de l’Etat se rende là-bas », soutient le Président du CAR.
Sur le discours prononcé dans la même journée du 5 janvier par Roch Kaboré, Hervé Ouattara dit être resté sur sa soif. « Le discours que j’attendais du Président, honnêtement, c’était de la fermeté, de grandes décisions. Mais ce que j’ai constaté, je me demande est-ce que c’est dissuasif ? ».
Pour le mouvement CAR, cette situation ne doit plus se répéter et à l’en croire, si le gouvernement veut, il en a les moyens. « Si le gouvernement avait envoyé l’armée encercler ce village, les mater copieusement, vous m’excusez, ça, ça ne va plus se reproduire. Aucun peuple n’aurait le courage d’exterminer un autre peuple », clame Hervé Ouattara.
Ignace Ismaël NABOLE
Burkina 24
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