Roger Koussoubé dit « Touareg » : « C’est sûr que vous allez me libérer »
Roger Koussoubé a lui aussi maintenu ses propos ce mardi 22 janvier 2019. À la barre du Tribunal militaire pour une audition complémentaire, le « Touareg » se veut on ne peut plus constant : « Je n’ai jamais été le messager du Général Diendéré ».
Dans cette affaire de coup d’Etat manqué, l’ex-Sergent-chef Roger Koussoubé est poursuivi pour complicité d’attentat à la sûreté de l’Etat, meurtres, coups et blessures volontaires et incitation à commettre des actes contraires à la discipline. Il a pour Conseils Maître Alexandre Sandwidi et Maître Michel Traoré.
Tout comme ses prédécesseurs appelés à comparaître de nouveau, l’ex-Sous-Officier a maintenu ses déclarations antérieures : « Je maintiens mes propos ». Le « Touareg », comme certains l’appellent affectueusement, a démenti les dires de ses coaccusés Éloi Badiel et Jean Florent Nion.
« Je n’ai jamais instruit ni désigné le Caporal Dah Sami à la sécurité du Général Diendéré. C’est le Major Badiel qui l’a fait. Également, je n’ai jamais été le messager du Général Diendéré. Il n’y a pas ce Chef militaire qui va donner des ordres de faire un coup d’Etat. Tout le monde sait qu’un coup d’Etat est illégal », a-t-il déclaré.
Comme il fallait s’y attendre par ailleurs, l’accusé radié pour désertion en temps de paix a battu en brèche les observations de Maître Bertin Kiénou, avocat de l’Adjudant-chef Major Badiel : « Je n’ai jamais dit que j’étais un agent double ». Le mis en cause « applaudi » auparavant pour avoir mis en lumière l’existence de trois clans au sein de l’ex-RSP n’a pas souhaité revenir sur ses révélations.
« Coup d’Etat le plus point point point »…
« Le Général Bassolé a dit ici qu’il n’avait pas de clan au RSP. Moi, je suis trop petit pour le contredire. Un Général n’est pas n’importe qui », s’est-il contenté de dire malgré l’insistance du Ministère public. Roger Koussoubé semble déjà confiant quant à l’issue de ce procès. « J’ai été blanchi dans trois dossiers. J’espère que je serai encore blanchi dans ce dossier de putsch manqué.
Parce que je ne vais jamais laisser quelqu’un mentir sur moi », a-t-il affirmé. Il a affiché sa fierté d’être revenu de l’exil afin de répondre des faits à lui reprochés. « Si tu n’es pas là, les gens mettent tout sur ta tête. Je maintiens mes procès-verbaux et ce que j’ai dit. Les dires des autres n’engagent qu’eux. Moi je ne fais que dire la vérité.
Monsieur le Président, c’est sûr que vous allez me libérer comme dans les autres dossiers », a avancé le « Touareg » qui déplore nonobstant que le Parquet ne fait que lui donner des coups en dessous de la ceinture. Son avocat, Maître Alexandre Sandwidi, est convaincu que le Procureur ne dispose d’aucun élément à même de confondre leur client.
« Je suis resté sur ma soif. Que le Parquet ait le courage historique de reconnaître qu’il n’a aucun élément à charge contre Roger Koussoubé », a-t-il réagi. Les autres parties prenantes au procès ont eu droit à la parole pour leurs éventuelles questions et observations. Maître Prosper Farama a estimé que le prévenu a une version illogique du coup d’Etat.
« Qu’appelez-vous énième crise ?« , a voulu savoir l’avocat des Parties civiles qui rappelle l’acte qualifié par une bonne partie de l’opinion publique de « coup d’Etat le plus point point point« . Avant de passer la parole à Maître Aouba Zaliatou, une avocate de la Défense, Maître Farama s’est également attardé sur la tenue du Général pendant les évènements : « Une belle tenue militaire avec des manches débordées« . L’audience suspendue vers 16h 30 se poursuit demain 23 janvier 2019 avec toujours Roger Koussoubé à la barre.
Noufou KINDO
Burkina 24
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